Ariane,
A vrai dire l’exemple de DSK ne m’intéresse guère. C’est plutôt ce qu’il révèle de l’ensemble de la société dont je parlais.
Si vous tenez absolument à en parler.... s’il a été coupable d’irrespect ou de violence, la justice n’a pas fait son travail ; si ce n’est pas le cas il mériterait quand même la moquerie de s’être fait piéger comme ça !
Maintenant vous semblez poser une exigence de « pureté » de comportement, parce qu’il a un certain age, et devrait avoir fait un certain chemin, c’est ça non ?
Il n’est pas donné à tout le monde de découvrir qu’il existe un chemin de déconditionnement du comportement compensatoire. Le conditionnement sexuel n’est d’ailleurs pas le seul à prendre en compte : il y a aussi celui de l’argent, et celui du prestige. Chacun peut prendre des formes très variées, en adhésion ou en opposition, dont les extrèmes sont à peu près :
Pour le sexe : je veux du sexe toujours plus de sexe, ou je réprime ma sexualité (et celle des autres)
Pour l’argent : je veux être riche, toujours plus, ou je hais l’argent et tou ce qu’il représente
Pour le prestige : je veux être reconnu et célèbre, ou je hais la célébrité et le pouvoir
Toutes les combinaisons sont possibles. Ce qui importe c’est de voir effetivement qu’il y a une pensée et éventuellement un comportement compensatoire. D’expérience, un comportement compensatoire ne se modifie réellement que lorsque l’on aura soi-même identifié la carence qu’il compense . Comment le faire autrement qu’en étant totalement présent à soi-même ? Cela ne peut pas s’imposer de l’extérieur, ça se saurait, et on aurait résolu depuis longtemps les problèmes de l’humanité. Voyez les échecs de la justice face aux récidivistes. Si le profond respect qu’implique cette considération fondait nos sociétés, la terre serait plus « humaine ».
Peut-être avez vous réussi vous-même à faire une bonne partie du chemin, mais je suis surpris que vous vous persistiez à condamner un autre pour ne pas l’avoir fait. Que l’on condamne une personne pour ses actes dans un jugement valable me semble normal (et cela témoigne de la bonne santé d’une société de savoir le faire corretement), mais sur sa démarche personnelle, il y a une énorme différence.
Quelles sont les conditions pour qu’une personne se lance dans une démarche personnelle profonde ? Celà est-il exigible envers une personne du fait de son statut social ? A moins de conférer un aspect magique à ce statut je ne vois pas.
Qu’en pensez-Vous ?