Sur le fond de votre article, à savoir la liberté sexuelle comme indicateur de l’état de liberté d’un pays, je vous approuve à 110%. Sur le retour des discours moralistes, là encore je vous suis car je m’inquiète moi aussi de cette question.
Le seul problème, c’est l’exemple que vous prenez : DSK. C’est un mauvais exemple car DSK n’est pas accusé d’adultère - ce dont on se fout, je suis bien d’accord - mais de viol. Oui de viol pour N. Diallo et de tentative de viol pour T. Banon. Qu’il soit coupable ou non n’est pas la question, le fait est que l’on peut difficilement taxer de moraliste les gens qui s’insurgent contre les violences sexuelles.
Le viol ne saurait être justifié par des arguments ayant trait à la liberté sexuelle puisqu’il s’agit justement d’une négation de la liberté sexuelle de l’autre. En d’autres termes, pour utiliser un vieux dicton, la liberté de chacun s’arrête là où commence celle des autres.
Si vous aviez oublié DSK deux minutes, j’aurais pu adhérer à votre propos. Mais là je le trouve inapproprié en ce qui concerne DSK. Vous auriez pu écrire le même article en prenant comme exemple ces gens qui renient les gender studies, sous prétexte que cela ouvrirait la porte à la reconnaissance de l’homosexualité, la bisexualité ou la transsexualité. Cela aurait été autrement plus pertinent.