Plus ça va, plus je me demande si la recherche peut être un métier.
Un métier, ça oblige à servir le client avec un minimum de qualité, d’où l’existence de normes pour encadrer une production standardisée.
En recherche, en revanche, il s’agit de « tester » des hypothèses de manière à relier des faits entre eux. Je ne dis pas que le concept de qualité en recherche n’est pas pertinent, mais que cette qualité se juge par la capacité qu’a une hypothèse à relier une multitude de faits.
Autrement dit, la qualité d’une recherche se juge sur la puissance d’explication d’une synthèse, tandis que la qualité d’un produit manufacturier repose sur le respect d’un standard.
Hélas, bien souvent, une hypothèse de recherche est jugée bonne pour sa capacité à respecter la norme et les standards, et elle est jugée mauvaise sinon.
N’étant pas professionnel de l’archéologie, je n’ai aucun intérêt à ce que le savoir existant persiste tel qu’il est, pas plus qu’il change.
J’aime bien, cher Emile, votre hypothèse des maisons gauloises « à colombage, en torchis ». On le voit à Ankara / Ancize, avec sa petite ville gauloise, si typique de chez nous, construite au pied de l’oppidum.
A ce propos, j’avais ouï dire qu’il avait était faite des découverte récemment à Orly, et que les bâtiments avaient été trouvé en torchis, ce qui confirme encore votre position, Mr Mourey, sur ce point.
Il me semble donc plus que jamais légitime de chercher les vestiges gaulois au milieu de nos villes et de nos villages, plutôt qu’au milieu des champs.