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Commentaire de bigglop

sur Quel système bancaire et financier voulons-nous ?


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bigglop bigglop 10 octobre 2011 22:50

Bonjour,

Bonjour à tous,
Merci à Marianne pour cet article pédagogique dans lequel il est difficile de développer l’analyse en profondeur qui devient alors très technique (voir les blogs spécialisés, dont celui de Paul Jorion).


Faisons un peu d’histoire. Ronald Reagan a provoqué le dérégulation des marchés financiers en supprimant les accords de Bretton Woods (1944) et valorisant un once d’or pour 35 dollars, ce faisant les échanges internationaux dépendaient de la valeur d’une monnaie nationale, le Dollar.

Un privilège exorbitant !!!

De plus, ce même Reagan a provoqué la dérégulation du mécanisme du Glass-Steagall Act de 1933 connu sous le nom de Banking Act, qui a induit une une crise du prêt et de l’épargne par lacte de déréglementation d’établissements de dépôt et de commande monétaire de 1980 et la Garn-Rue. Loi d’établissements de dépôt de Germain de 1982 .


Bon élève, Bill Clinton achéve la dérégulation, la dérèglementation des activité financières par le Gramm-Leach-Bliley Act Financial Services Modernization Act de 1999, qui met fin à la distinction en vigueur depuis 1933 entre les banques de dépôt, les banques d’investissement et les compagnies d’assurance (et permet ainsi la fusion menant à la création du conglomérat Citigroup), et le Commodity Futures Modernization Act de 2000,


La technique financière de la titrisation est apparue dans les années 1960, consistant à transférer des actifs financiers, des créances (factures, prêts), en les transformant après passage par des entreprises ad hoc en titres financiers émis sur les marchés de capitaux. Elle a dérivée pour le risque financier de lié en une titrisation synthétique qui a conduit à la crise des subprimes de 2007.


Certes, Barack Obama tente d’imposer un Glass-Steagall 2, par le Dodd–Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act de juillet 2010, mais il ne permet pas de lutter efficacement contre le caractère systémique de cette crise.


Cependant, l’article de Marianne ne traite pas de mécanismes qui impactent fortement les marchés financiers et stimulent les marchés provoquant une seconde crise systémique :


Les « dark pools », système alternatif aux grandes banques nationales ou systèmes multilatéraux de négociation et sont en train de devenir les trous noirs de la finance mondiale.

Le 11 avril 2007, la France a transposé la Directive européenne sur les marchés d’instruments financiers . En résumé, Bruxelles autorise désormais les grands acteurs de la finance à créer leur propre bourse : les systèmes multilatéraux de négociations (SMN) ou, en anglais, multilateral trading facility (MTF). Le principe est de multiplier les lieux où les gros investisseurs peuvent échanger des liquidités. La fluidité de circulation des capitaux, estiment les économistes, a toujours été un avantage concurrentiel.


Le shadow banking doit être considéré comme un marché parallèle non encadré opérant sur des activités bancaires mais « hors bilan », différentes formes de crédit (crédit bail, subprimes), de produits dérivés (CDS,...), des activités off-shore, mais aussi des activités inter-bancaires (assureurs, fonds d’investissements, hedge funds, LBO,...)

Récemment , les mouvements générés par le Shadow Banking ont représenté 600 000 mds$, soit autant que le marché règlementé.

Ce système opaque a joué et continue à jouer un rôle majeur dans la crise, à la fois comme déclencheur et facteur d’instabilité des marchés, de l’économie mondialisée, générateur de crise systémique de liquidité.

C’est l’ultime avatar de la mondialisation financière par la création de l’argent-dette déconnectée de l’économie réelle expliqué par le film d’animation de Paul Grignon « Money as Debt » (Youtube).

Finalement, tout cela correspond à la la citation de Mayer Amschel Rothschild (Banquier XVIII s) : « Donnez moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une Nation, et alors peu m’importe qui fait ses lois. ».


Enfin, dernier point noir, le système de trading informatisé (high frequency trading) repose sur des logiciels extrèmement complexes faisant appel aux systèmes de gestion quantitative mais basés sur des informations antérieures, donc ces modèles atteignent plus ou moins rapidement leurs limites, comme cela a été démontré dans le premier lien de ce thème

Les sécurités de ce trading peuvent être contournées, un investisseur peut prendre une position, observer l’évolution du marché, et, si elle lui est défavorable prendre une position contraire.

Une autre escroquerie consiste à prendre de multiples positions sur une valeur et à retirer ses ordres avant la fin de la séance, exemple du site Nanex proposé par le Blog de Pau Jorion (voir lien).

Cela se retrouve dans la « toxicité » de Goldman Sachs à travers l’article de Matt Taibbi par le site contreinfo.info repris sur Agoravox (lien).

Enfin ces simulateurs dans leur imperfection intrinsèque provoquent des « bugs », des anomalies générant des données, des informations incohérentes. Des « bugs fictifs » peuvent être les révélateurs de manipulations des cours.


Aujourd’hui nous avons dépassé le 1984 d’Owell et le pire est à venir




Dark Pools : http://www.rue89.com/2010/06/01/vous-aimez-la-crise-vous-adorerez-les-dark-pools-153163


Shadow Banking : http://www.latribune.fr/journal/edition-du-1304/industrie-financiere/1147055/les-regulateurs-s-interessent-enfin-au-shadow-banking-.html

http://www.cepii.fr/francgraph/presse/2011/i_MAagefi170211.pdf


http://www.blogg.org/blog-71123-billet-sommet_du_g20___des_avancees_et_beaucoup_d_incertitudes-1088058.html


Trading automatique :

http://leblogalupus.com/2009/10/18/lintelligence-artificielle-invalide-les-strategies-miracle-de-trading-automatique/


http://www.pauljorion.com/blog/?p=14564


http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/goldman-sachs-la-grande-machine-a-59168






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