Bonjour,
Bonjour à tous,
Merci à Marianne
pour cet article pédagogique dans lequel il est difficile de
développer l’analyse en profondeur qui devient alors très technique
(voir les blogs spécialisés, dont celui de Paul Jorion).
Faisons un peu d’histoire. Ronald
Reagan a provoqué le dérégulation des marchés financiers en
supprimant les accords de Bretton
Woods (1944) et valorisant un once d’or pour 35 dollars, ce
faisant les échanges internationaux dépendaient de la valeur d’une
monnaie nationale, le Dollar.
Un privilège exorbitant !!!
De
plus, ce même Reagan a provoqué la dérégulation du mécanisme du
Glass-Steagall Act de 1933 connu sous le nom de Banking Act, qui a
induit une une crise du prêt et de l’épargne par l’acte
de déréglementation d’établissements de dépôt et de commande
monétaire de 1980 et la Garn-Rue.
Loi d’établissements de dépôt de Germain de 1982 .
Bon élève, Bill Clinton achéve la
dérégulation, la dérèglementation des activité financières par
le Gramm-Leach-Bliley
Act Financial Services Modernization Act de 1999, qui met fin à
la distinction en vigueur depuis 1933 entre les banques de dépôt,
les banques d’investissement et les compagnies d’assurance (et permet
ainsi la fusion menant à la création du conglomérat Citigroup),
et le Commodity
Futures Modernization Act de 2000,
La technique
financière de la titrisation est
apparue dans les années 1960, consistant à transférer des actifs
financiers, des créances (factures, prêts), en les transformant
après passage par des entreprises ad hoc en titres financiers émis
sur les marchés de capitaux. Elle a dérivée pour le risque
financier de lié en une titrisation
synthétique qui a conduit à la crise
des subprimes de 2007.
Certes,
Barack Obama tente d’imposer un Glass-Steagall 2, par le Dodd–Frank
Wall Street Reform and Consumer Protection Act de juillet 2010,
mais il ne permet pas de lutter efficacement contre le caractère
systémique de cette crise.
Cependant, l’article de Marianne ne
traite pas de mécanismes qui impactent fortement les marchés
financiers et stimulent les marchés provoquant une seconde crise
systémique :
Les « dark
pools », système
alternatif aux grandes banques nationales ou systèmes multilatéraux
de négociation et sont en train de devenir les trous noirs
de la finance mondiale.
Le 11
avril 2007, la France a transposé la Directive
européenne sur les marchés d’instruments financiers . En
résumé, Bruxelles autorise désormais les grands acteurs de la
finance à créer leur propre bourse : les systèmes
multilatéraux de négociations (SMN) ou, en anglais, multilateral
trading facility (MTF). Le principe est de multiplier les lieux où
les gros investisseurs peuvent échanger des liquidités. La fluidité
de circulation des capitaux, estiment les économistes, a toujours
été un avantage concurrentiel.
Le
shadow banking doit
être considéré comme un marché parallèle non encadré opérant
sur des activités bancaires mais « hors bilan »,
différentes formes de crédit (crédit bail, subprimes), de produits
dérivés (CDS,...), des activités off-shore,
mais aussi des activités inter-bancaires (assureurs, fonds
d’investissements, hedge funds, LBO,...)
Récemment ,
les mouvements générés par le Shadow Banking ont représenté 600
000 mds$, soit autant que le marché règlementé.
Ce
système opaque a joué et continue à jouer un rôle majeur dans la
crise, à la fois comme déclencheur et facteur d’instabilité des
marchés, de l’économie mondialisée, générateur de crise
systémique de liquidité.
C’est
l’ultime avatar de la mondialisation financière par la création de
l’argent-dette déconnectée de l’économie réelle expliqué par le
film d’animation de Paul Grignon « Money as Debt »
(Youtube).
Finalement,
tout cela correspond à la la citation de Mayer Amschel Rothschild
(Banquier XVIII s) : « Donnez moi le droit d’émettre et
de contrôler l’argent d’une Nation, et alors peu m’importe qui fait
ses lois. ».
Enfin,
dernier point noir, le système de trading informatisé
(high frequency
trading) repose
sur des logiciels extrèmement complexes faisant appel aux systèmes
de gestion quantitative mais basés sur des informations antérieures,
donc ces modèles atteignent plus ou moins rapidement leurs limites,
comme cela a été démontré dans le premier lien de ce thème
Les
sécurités de ce trading peuvent être contournées, un investisseur
peut prendre une position, observer l’évolution du marché, et, si
elle lui est défavorable prendre une position contraire.
Une
autre escroquerie consiste à prendre de multiples positions sur une
valeur et à retirer ses ordres avant la fin de la séance, exemple
du site Nanex
proposé par le Blog de Pau Jorion (voir lien).
Cela
se retrouve dans la « toxicité » de Goldman Sachs à
travers l’article de Matt Taibbi par le site contreinfo.info
repris sur Agoravox (lien).
Enfin
ces simulateurs dans leur imperfection intrinsèque provoquent des
« bugs », des anomalies générant des données, des
informations incohérentes. Des « bugs fictifs » peuvent
être les révélateurs de manipulations des cours.
Aujourd’hui
nous avons dépassé le 1984 d’Owell et le pire est à
venir
Dark
Pools :
http://www.rue89.com/2010/06/01/vous-aimez-la-crise-vous-adorerez-les-dark-pools-153163
Shadow
Banking :
http://www.latribune.fr/journal/edition-du-1304/industrie-financiere/1147055/les-regulateurs-s-interessent-enfin-au-shadow-banking-.html
http://www.cepii.fr/francgraph/presse/2011/i_MAagefi170211.pdf
http://www.blogg.org/blog-71123-billet-sommet_du_g20___des_avancees_et_beaucoup_d_incertitudes-1088058.html
Trading automatique :
http://leblogalupus.com/2009/10/18/lintelligence-artificielle-invalide-les-strategies-miracle-de-trading-automatique/
http://www.pauljorion.com/blog/?p=14564
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/goldman-sachs-la-grande-machine-a-59168