obtenir une bonne note parce qu’on est un bon élève n’a rien avoir avec l’égalité, ca a avoir avec le mérite
Je ne suis même pas d’accord avec ça. J’étais bon élève, je ne travaillais pas plus que les autres, et j’ai fini ingénieur (contrairement à l’auteur, j’étais boursier dans une école publique bon marché). Mais le mérite ne se trouve pas dans le fait d’avoir des meilleures aptitudes dans certains domaines. Une société civilisée devrait déceler les aptitudes des gens plutôt que de les sélectionner sur des aptitudes limitées choisies comme fondamentales (mathématique par exemple).
« Inégalité, espoir, soumission ». Tant qu’il y a des inégalités, il y aura des gens comme l’auteur qui auront l’espoir de faire partie des plus riches par le travail. L’inégalité est là pour renforcer l’espoir, et l’espoir est toujours une composante forte de la jeunesse qui refait systématiquement les mêmes erreurs naïves, car sans expérience. Un espoir fort favorise la soumission (et l’esclavage).
Moi, j’ai arrêté de travailler, non pas que je gagnais mal ma vie, mais je trouvais mon travail sans intérêt, improductif et quelque part amoral. C’est cela que je trouve le plus grave dans cette société : l’absence de morale au travail. Que ce soit en étant en haut d’une pyramide, en faisant un métier improductif ou malsain (agriculture industrielle toxique ou obsolescence programmée de l’industrie), le travail nous rend coupable d’office : coupable vis-à-vis de ceux qui sont au chômage et qui n’ont pas moins de compétences, coupables vis-à-vis de ceux qui vont consommer nos produits toxiques ou précaires ou être imposés par une nouvelle législation pour que l’on effectue une peu plus de contrôles improductifs...
La révolution, la seule possible, c’est de vouloir l’égalité. Ou au minimum, l’égalité horaire (avec une facteur multiplicatif pour les métiers que personne ne veut faire : une femme de ménage devrait être bien mieux payée qu’un manager). En fait un manager, dans une démocratie, ça ne devrait pas exister. On confond trop expertise et prise de décision dans nos sociétés élitistes où le cinéma nous fait croire qu’un homme seul peut renverser le cours de l’histoire. Si certaines personnes sont plus douées que les autres dans certains domaines, et bien qu’elles foment les autres et qu’elles travaillent dans ce domaine. Pour la prise de décision, on devrait toujours informer la masse des gens qui va subir la décision, et c’est cette masse qui doit décider à la majorité.
Soit on est démocrate et on refuse l’inégalité, l’élitisme en tout genre, toutes les pyramides (en gros toute la société actuelle), soit le monde tel qu’il est est le meilleur possible (une fois sorti d’affaire, ne souhaiteriez-vous pas que votre fils incompétent soit avantagé, protégé, c’est quand même votre fils). Quelque part, l’injustice et les privilèges, c’est malheureusement humain (en fait, parfaitement animal). Et à mon avis (pour une société meilleure), il faut combattre cette partie de l’humain : égoïsme et esprit de famille.
Soit on croit en en société civilisée et on cherche à l’être, soit on reste animal et c’est chacun pour soi. Notre société barbare est un mélange des deux (on sait bien que tout seul on n’arriverait à rien, mais on veut quand même plus que les autres).