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Commentaire de njama

sur Blasphème scatologique au Théatre de la Ville : un manifestant catho blessé par la police et placé en garde à vue


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njama njama 27 octobre 2011 21:26

Je vous trouve tous dur avec Catherine Ségurane ...

Au lieu d’essayer de contribuer au débat que soulève son article, ET son sujet ... la plupart des commentateurs s’en tiennent à la lapider ...

Le sujet de cette pièce de théâtre, aussi « révoltante » ou « irritante » puisse-t-il paraître est très défendable.

Le côté scato, y-en-a-t-il un d’ailleurs ? ... (une pièce qui « pue » ?) c’est le problème du lavement de cul (pas des pieds, plus orthodoxe ou doctrinal, plus clean, comme on voudra, mais ça revient un peu au même ...)

ICI une bonne critique avec un bout de vidéo (03:47) de la pièce ... qui me fait penser à ce qu’il dit le journaliste de La Croix Bruno Bouvet "C’est une pièce magnifiquement évangélique ! Allez-y et faites-vous votre opinion !"

Je suis un voyeur fasciné. Je cherche d’où vient cette putain de merde. Il ne change pas de canapé à chaque représentation tout de même ? Ça pue . Cela empeste, mais les gestes du fils chassent l’odeur : l’amour est un don surnaturel. Il le nettoie, le déplace, le rechange, s’agenouille, se relève. Cela n’en finit pas. C’est un chemin de croix, sous l’œil impassible de Jésus. Cette liturgie me touche jusqu’à prier pour lui : « faites qu’ils puissent partir ». Pitié pour eux. Merde, je suis presque à genoux.

Mes voisins rient, c’est plus fort qu’eux. Ils chient du rire. Je me retiens.

Le fils pose sa main sur le dos du père pour le laver. Il s’arrête. Bouffée de chaleur et d’émotion face à cette image pieuse. Jésus est dans la merde. Moi aussi. Le blanc. Je vois du blanc. Cette main de Dieu, cette main du diable…Comment vous l’écrire…Cette merde me revient. Du sang du Christ, au sang impur qui abreuvait nos sillons jusqu’à la merde du vieux…Est-ce là notre chemin ? Cette main sur ce dos est un miracle : de la Shoah à ce geste, toute l’humanité se nettoie pour recréer sans cesse la toile, celle qui redonne visage à notre regard, à la figure du« bon berger ».


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