Bonjour à tous,
Merci Peachy pour ce billet plein d’humour,
Mais quand l’Histoire Bégaie
Victor Hugo.Discours à l’Assemblée
Nationale
Le 9 juillet 1849
Messieurs,
Comme je vous le disais tout à l’heure, vous venez avec le
concours de la garde nationale, de l’armée et de toutes les forces
vives du pays, vous venez de raffermir l’Etat ébranlé encore une
fois. Vous n’avez reculé devant aucun péril, vous n’avez hésité
devant aucun devoir. Vous avez sauvé la société régulière, le
gouvernement légal, les institutions, la paix publique, la
civilisation même. Vous avez fait une chose considérable… Eh bien
! Vous n’avez rien fait !
Vous n’avez rien fait, j’insiste sur ce point, tant que
l’ordre matériel raffermi n’a point pour base l’ordre moral
consolidé ! Vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre !
Vous n’avez rien fait tant qu’il y a au-dessous de vous une
partie du peuple qui désespère ! Vous n’avez rien fait, tant que
ceux qui sont dans la force de l’âge et qui travaillent peuvent
être sans pain ! tant que ceux qui sont vieux et ont travaillé
peuvent être sans asile ! tant que l’usure dévore nos campagnes,
tant qu’on meurt de faim dans nos villes tant qu’il n’y a pas
des lois fraternelles, des lois évangéliques qui viennent de toutes
parts en aide aux pauvres familles honnêtes, aux bons paysans, aux
bons ouvriers, aux gens de cœur ! Vous n’avez rien fait, tant que
l’esprit de révolution a pour auxiliaire la souffrance publique !
Vous n’avez rien fait, rien fait, tant que dans cette œuvre de
destruction et de ténèbres, qui se continue souterrainement,
l’homme méchant a pour collaborateur fatal l’homme malheureux ! »