Krach, Boum, Bling ! Les Bourses dégringolent, Sarkozy aussi
La Grèce aura son référendum malgré les bourses qui s'effondrent. Le plan de sauvetage bidon de Sarkozy n'aura servi à rien. C’était bien la peine de faire le paon pendant deux heures à la télé jeudi dernier pour passer pour un âne le mardi.
Notre bon « Président protecteur des riches » l'avait garanti jeudi 27 octobre dans son show télé. Sarkozy en personne l'avait promis, il l'avait juré, craché. « Hier, on a pris des décisions importantes qui ont évité la catastrophe, hein ! » et « s'il n'y avait pas eu d'accord » ce cataclysme n'aurait pas seulement frappé l'Europe mais... « le monde entier ». On en a tremblé d'effroi jusque dans les colonnes du Figaro qui s'est vite empressé de saluer « le courage et la bravoure » du surhomme qui venait de mater les marchés. L'univers, le cosmos et les étoiles accrochées dans le ciel pouvaient respirer, super-Sarko veillait sur eux.
BADABLING !
Las, patatra, badabling, une fois encore le locataire de l'Elysée s'est pris les pieds dans le tapis. Il n'aura pas fallu quatre jours pour que son magnifique plan-plan de sauvetage se fracasse lamentablement sur le mur de la réalité des peuples. Lundi, déjà, la Bourse de Paris avait encaissé une très inquiétante baisse de plus de 3%. Ce mardi c'était la débandade. Les cours ont plongé de presque 5% entrainés par la chute vertigineuse des banques françaises qui atteint, elle, un remarquable -17%. Ces fameuses banques françaises que Sarkozy prétendait avoir miraculeusement sauvé jeudi... Snif.
Comment en est-on arrivé là, et si vite ? C'est la simple annonce, par le surprenant George Papandréou, d'un référendum en Grèce destiné à valider le plan de sauvetage de l'abominable Sarkozy qui a ravivé l'ardeur spéculative des marchés. Conscient que le choix du peuple Grec s'avérera fatalement négatif, les cinglés de la finance ont donc entamé une vaste campagne de spéculation en pariant sur l'éventuelle sortie de la Grèce de l'Union économique et monétaire. Le malheur des uns faisant les profits des autres, les courtiers se sont débarrassés de leurs titres bancaires français et tablent désormais sur la recapitalisation de nos banques par l'Etat. Une recapitalisation qui entrainera la perte du triple A de Sarko et provoquera une hausse des taux d'intérêts de la France quand elle voudra emprunter.
De quoi s'en mettre plein les poches pour les spéculateurs. Du moins le croient-ils.
Krach, Boum, Bling !
Trop abscons, mal ficelé, autoritaire, anti-démocratique, le plan débile de Sarkozy vient donc de voler en éclat. Pour les stratèges de la haute finance (et de la basse) l'ensemble des mesures prises mercredi dernier à Bruxelles sont désormais caduques. « Le risque d'une faillite à la Lehman Brothers a encore grandi », a déclaré Holger Schmieding, éminent économiste de la banque Berenberg. Et selon lui, tout est à refaire pour les gouvernements européens, car pour eux « il est plus important que jamais de (re)construire un pare-feu autour de la Grèce pour prévenir une contagion à l'Italie ».
Epouvanté par l'ampleur des dégâts prévisibles sur sa maigre cote de popularité l'abominable « Président protecteur des riches » a réuni ce mardi en urgence un conseil ministériel de crise pour évoquer le péril de l'expression citoyenne en Grèce. « Depuis quand un peuple souverain ferait-il la loi ? Un référendum ?!? Et pourquoi pas des élections tant qu'on y est ? Voilà-t'y-pas que mes glorieux résultats du plan de sauvetage "historique" sont menacés par des gens qui votent. Mais dans quel monde vivons-nous, hein ? »
Papandréou confirme la tenue du référendum
Un avis curieusement partagé par la totalité des chaînes de télévision qui se sont faites les interprètes des saintes paroles de Saint-Nicolas. « Papandréou est un dément, un homme seul », selon les intervenants rageurs de I-Télé. « Un homme déloyal et isolé », sur BFM TV et France 3. « Celui qui compromet en solitaire l'audacieux plan du président Nicolas Sarkozy », sur TF1 et France 2.
Manque de chance pour ces portes-voix de l'Elysée, George Papandréou a solennellement confirmé mardi soir la tenue du scrutin en janvier prochain. Mieux, le gouvernement Grec a décidé de soutenir la proposition de référendum de Papandreou.
C’était bien la peine de faire le paon pendant deux heures à la télé jeudi dernier pour passer pour un âne le mardi. Les coups de menton de Sarkozy apparaissent aujourd'hui plus pitoyable que jamais.
Krach, boum, bling !
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