L’amalgame entre le nationalisme et l’Etat-nation est de nos jours une honteuse calomnie intellectuelle. L’Etat-nation est le seul système qui permet l’existence de la démocratie. Il ne la garantie pas, mais il en est néanmoins un préalable nécessaire. L’Etat-nation coïncide d’ailleurs historiquement avec la création, le développement et le rayonnement de la France des temps anciens jusqu’à nos jours.
Quant à la construction européenne, elle coïncide historiquement avec le replis de la voix de la France dans le monde, l’appauvrissement des français et le renforcement des pouvoirs économiques (voire même politiques avec la chute des gouvernements grec et italien) des puissances financières et des multinationales - mafias des temps modernes. C’est pourquoi la majorité des français constatent aujourd’hui le déclin de la France dont le corollaire est véritablement la disparition de l’Etat-nation.
Le fédéralisme n’a jamais existé dans l’histoire de France. Il est à la fois profondément contraire aux principes d’Ancien Régime (souveraineté de droit divin) et aux principes post-révolutionnaires (souveraineté du peuple). Il ne peut conduire qu’à la destruction, aux morcellements de la France et à l’asservissement de son peuple. Il enterre fatalement la démocratie en octroyant le pouvoir à d’autres peuples ou plutôt à d’autres institutions qui ne représentent pas le peuple français - commission européenne, BCE - et à des organisations internationales de décider à la place de celui-ci de son destin. Ceci a déjà commencé puisque toutes les décisions stratégiques ne sont plus déterminées par le gouvernement ni le Parlement, mais l’Union Européenne et ses institutions.
C’est tout de même terrible d’en être arriver en France, pays des lumières et des droits de l’homme, pays à l’histoire presque légendaire tant elle en est incroyable, à devoir convaincre certains de ses concitoyens de la nécessité de la souveraineté nationale. C’est une réelle tragédie.