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Commentaire de bigglop

sur Le gouverneur de la Banque de France s'illusionne-t-il, ou cherche-t-il à nous leurrer ?


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bigglop bigglop 27 novembre 2011 19:57

Bonsoir à tous,

Merci à @Julien S pour cet excellent article, très pédagogique qui propose une bonne synthèse des évènements et de l’escroquerie mondiale dont nous sommes victimes.

Christian Noyer est représentatif de la "politique monétaire" du gouvernement français et Sarko qui a sauvé l’Euro, détruit les paradis fiscaux, pour au moins la 4ème ou 5ème fois.

Cependant, dans la quasi totalité des articles personne ne parle d’une activité mafieuse, le shadow banking (situé dans les paradis fiscaux) dont l’activité valorisée (10 000 mds $ en 2008) est équivalente à celle des marchés règlementés, intervenant sur les mêmes produits, en hors bilan, avec une préférence pour les plus risqués donc plus rentables à court terme, comme les produits dérivés, special purpose vehicle qui sont à l’origine de la crise des subprimes.

Ces entités non régulées peuvent être :

des banques universelles ou financières

des hedge funds (le plus souvent) agissant comme des banques d’investissment

des fonds de pension souscrivant des produits créés par des banques d’affaires à partirde leur propres opérations.

Des fonds de placement

Il en résulte un risque systémique d’ampleur mondiale, révélé en 2008, qui perdure aujourd’hui en l’absence de volonté politique de régulation.

En ce moment, nous constatons la faillite de la politique monétaire européenne basée sur une croyance quasi-mystique, dogmatique en l’Euro, seul recours pour sauver l’Union Européenne, mais qui nous conduit à la catastrophe.

Aujourd’hui, on ose parler d’un découplage de l’Eurozone entre pays forts et faibles, d’harmonisation fiscale (refusée même avant Maastricht). Tout cela prouve une absence de vision, l’amateurisme, la précipitation.


Telle une litanie lancinante, les nouvelles se succèdent et concourent toutes au même sentiment d’effondrement inéluctable. Ce furent une émission obligataire calamiteuse – cette fois-ci italienne – la dégradation de la note de la Belgique, ainsi que celle de banques portugaises et hongroises, succédant à celle de la Hongrie elle-même. Rien ne semble résister à cet effondrement auquel rien ne fait obstacle, surtout pas les discours des dirigeants européens, dépassés et divisés entre eux, qui multiplient à un rythme effréné et en pure perte les conciliabules en tentant de donner le change.

 Un écroulement de l’Italie amènerait inévitablement la fin de l’euro  auraient déclaré, selon un communiqué de la présidence du Conseil italien, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel au cours du mini-sommet de Strasbourg auquel participait Mario Monti. Comme l’usage s’en est désormais instauré, la réaction du marché obligataire a été immédiate et sans équivoque : les marchés ne croient pas au redressement italien et engagent l’asphyxie du pays, qui doit refinancer l’an prochain plus de 400 milliards de sa dette. « L’Italie doit faire face à d’immenses défis », a reconnu Olli Rehn, le commissaire européen. Pas seulement elle, si l’on en croit pour une fois les dirigeants allemands et français.

Standard & Poor’s a abaissé à AA la note de la Belgique, craignant que les difficultés du secteur financier – on pense en particulier à Dexia, dont le dossier n’est pas bouclé – ne nécessitent de nouveaux soutiens publics, la dette pouvant alors dépasser les 100% du PIB. C’est Moody’s qui a dégradé la note hongroise, le motivant pour des raisons qui méritent d’être relevées. La politique du gouvernement hongrois conservateur est en effet sévèrement critiquée pour avoir taxé les banques, les sociétés d’énergie, de distribution et de télécoms, d’avoir nationalisé les fonds de pension privé et obligé les banques à partager le surcoût des crédits en francs suisses qu’elles avaient accordés aux particuliers, le forint plongeant et le franc suisse explosant. Tous crimes qui méritent incontestablement châtiment.

L’autre jour, Sarkozy a baissé son froc (et son pavillon) devant Merkel et Monti en acceptant une profonde modification notamment du Traité de Lisbonne et a renoncé à sa position d’un changement des statuts de la BCE pour qu’elle puisse monétiser la dette européenne.

Mais cette modification du traité se fera en dehors de tout cadre référendaire européen, en utilisant l’article 48 du TFUE (Traité de Fonctionnement de l’Union Europe Européenne).
Ce procédé avait déjà été utilisé le 16/12/2010 par le président du Conseil Européen, Herman Von Rompuy pour l’accord du 11/03/2011 de l’instauration d’un mécanisme permanent, le FESF et le MES.

Les solutions proposées par la triade Merkel, Monti, Draghi, ne résolvent rien, au mieux gagner du temps avec un coût exorbitant et ne « soignent » que les effets et non la cause.

La panique de la « contagion » augmente aux Etats-Unis, des « stress-tests », pour une trentaine de banques "too big to fail" sont mis en place.

En Europe, tous les établissements financiers, dont britanniques, cherchent à se débarrasser des dettes souveraines, les échanges inter-bancaires sont limités (perte de confiance, risque d’illiquidité)

La garantie théorique de 20% sur les premières pertes sur dettes souveraines offerte par le FESF, sont insuffisantes et ne rassurent pas les marchés. Les CDS (credit default swap) ne sont pas actionnés. Tous retiennent leur respiration.

Enfin, le FESF suscite la méfiance, car l’effet de levier annoncé contribuera à la création d’une pyramide Ponzi et le « special purpose vehicle » n’est qu’un support type subprime. Ces deux dernières solutions ne viendraient-elle pas de Goldman-Sachs, spécialiste en la matière ?

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