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Commentaire de Et hop !

sur Robespierre, grand-père des 99% ?


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Et hop ! Et hop ! 10 décembre 2011 23:47

Par Brath-z (xxx.xxx.xxx.203) 22 novembre 22:08

« Un tiers de la population exterminée »... En France, il y avait 25 000 000 d’habitants environ en 1793.

En tout et pour tout, la Terreur, les abus de la Terreur (massacres à Lyon, Montbrissont, Toulon, Marseille, Arras, Bordeaux, etc.), la guerre civile contre les fédéralistes dans le sud et les deux guerres civiles dans l’est (Vendée et Bretagne) firent environ 200 000 morts, soit 0,8% de la population. On est loin du tiers.

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Boh, oui, quelques centaines de milliers de gens massacrés par ci par là, c’est pas grand chose.

 C’est quand même beaucoup plus en 5 ans que la tyrannie de tous les rois en 1500 ans.

Vous devriez lire la seule histoire de la Révolution française qui est à peu près objective, c’est celle de Louis Blanc. Toutes les autres sont des histoires écrites pour légitimer le pouvoir de la bourgeoisie manufacturière et capitaliste, arrivée au pouvoir grâce à la Révolution. En particulier tous les travaux faits à la suite de Guizot, ministre de Louis-Philipppe, repris et continués sous la IIIe République.

Toutes ces histoires sont basées sur un mensonge primodial : c’est le peuple qui a fait la Révolution, donc la classe dominante qui a régné pendant tout le XIXe siècle, c’est le peuple.

C’est Marx qui avait raison : la Révolution française est dès le début une révolution bourgeoise, il n’y a pas un seul représentant du peuple parmi les députés du Tiers État, pas un seul. Ce sont uniquement des membres de la bourgeoisie financière et de judicature qui ont eu l’idée géniale de se présenter comme les représentants du peuple.

Les États généraux étaient une assemblée dont la fonction était strictement fiscale : voter et répartir l’impôt. Les 3 ordres correspondaient à la représentation des 3 types de seigneuries : les seigneuries ecclésiastiques, les seigneuries normales (de la campagne) et les seigneuries urbaines de villes franches ayant le privilège de s’administrer et d’avoir la haute justice. Donc les représentants des 3 ordres ne se représentaient pas eux mêmes, mais les intérêts fiscaux de leurs administrés. La France était à cette époque peuplée de 90 % de ruraux qui étaient représentés par la clergé et la noblesse, et de 10 % d’urbains représentés par les députés du Tiers état, c’est-à-dire des villes.

Les députés du Tiers-État était donc bien les représentants de la bourgeoisie, et il se trouve qu’ils étaient les titulaires de la dette de l’État et que c’est eux qui en percevaient les intérêts.

Il était donc logique que lorsqu’on a proposé comme solution, soit la banqueroute, soit d’augmenter les impôts sur les revenus, ils aient refusé. Le plus important privilège fiscal de l’ancien régime n’était pas celui du clergé et de la noblesse, es qualité (car ils assuraient des missions de service public qui étaient plus onéreuses que lucratives), mais celui des villes : Paris, Lyon, et les principales villes étaient exemptes de la Taille qui était le principal impôt sur le revenu.

Donc, la première décision de l’Assemblée nationale après le doublement du Tiers a été :

1°) De décréter que la dette de l’État était sacrée et qu’une banqueroute ou une réduction de la dette serait une chose indigne et monstrueuse ;

2°) De décréter que les titres de la dette et le paiement des intérêts seraient garantis, c’est-à-dire assignés sur les biens du Clergé, appelés biens nationaux, puis de décréter leur vente. Ce sont les collèges, les hôpitaux, les universités, les hospices, les biens de toutes les municipalités puis tous les biens fonciers dont les loyers permettaient d’assurer l’instruction et l’assistance publique qui ont été bradés et racheté par ... des bourgeois porteurs des nouveaux titres de la dette appeléss assgnats.

Ce n’est donc pas une nationalisation qui a été faite avec la vente des biens nationaux, amis une privatisation. Les bourgeois ont aussi racheté la propriété supérieures tous les domaines agricoles en censive, puis viré les censitaires qui les habitaient et les cultivaient parfois depuis des siècles, pour y mettre des locataires libres.

Si la Révolution avait été faite par le peuple et pour le peuple, d’une part les édifices publics n’auraient pas été fermés et vendus, d’autre part les domaines agricoles confisqués aux abbayes ou aux nobles immigrés auraient été donnés aux tenanciers, a lieu de les virer pour les vendre à des bourgeois rentiers.

La troisième mesure a été d’abolir toute l’organisation corporative des métiers, avec tout son droit social qui était extrêmement développé au XVIIIe siècle, puis d’interdire la reformation de syndicats ouvriers et d’ententes collectives sur les prix. (loiis Lechapellier et loi Allard e 1789).

La quatrième mesure est la libération complète du prêt à intérêt, sans aucune restriction.

La cinquième mesure a été de ne pas abolir l’esclavage dans les îles.

Dès le début, les Révolutionnaires du Tiers États ont fait en sorte de pouvoir instaurer en France le régime manufacturier qui existait déjà en Angleterre, mais pas en France car les réglements des métiers interdisaient de faire travailler les enfants sans apprentissage, de payer les compagnons à la pièce plutôt qu’à la journée, obligeait à des engagements annuels, etc..

La classe qui est arrivé au pouvoir en faisant la Révolution est celle qui a fermé toutes les écoles primaires gratuites des villages, interdit toutes les congrégations et oeuvres charitables, supprimé tous les biens communaux et les droits des pauvres, et qui a envoyé au fonds des mines des petites filles en haillons pousser des wagonnets dans des mines humides.

La condition des classes populaires en France au XVIIIe siècle était bonne, avec un système d’assistance sociale extrêmement développé (il suffit de lire Voyage en France d’Arthur Young pour les campagnes, LS Mercier pour les villes). Au XIXe siècle, elle est devenue atroce (il suffit de lire Ozanam ou le docteur Villermé).

Les délires de Robespierre sur la vertu et l’Être Suprème ne comptent pas pour grand chose dans cette histoire.

La seule vraie révolution populaire qui ait eu lieu en France est celle de 1845 pour renverser Louis-Philippe.


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