Hymne à la liberté religieuse
Durant dix années j’ai fait partie d’un groupe international de recherche islamo-chrétien où des universitaires musulmans et chrétiens abordaient des sujets en commun qu’ils traitaient dans un esprit réel d’ouverture. Convivial et amical, ce cadre a réussi à mener des recherches qui ont été publiées notamment aux éditions l’Harmattan.
Loin du prosélytisme béat et de l’esprit missionnaire, ils ont su dépasser tous les clivages et nouer des relations de véritable amitié.
Cet esprit est étranger à tous ceux qui se croient investis d’une mission divine, qui voient dans l’autre un ennemi à abattre, un égaré à remettre sur le droit chemin, un pauvre ignorant à éclairer.
La voie vers Dieu n’est le monople de personne et tous les plans échafaudés par les humains ne peuvent amener un home à la foi si ce dernier ne l’a pas choisi de son plein gré.
Ceux qui se croient dans une compétition pour régenter les esprits ont une vision moyennaâgeuse de l’homme.
Au fait comme le dit Foucault l’homme est une création moderne.
Au mouen âge, il n’y avait que le sujet, les brebis que mènent les monarchies absolues et les Eglises jalouses de leurs privilèges.
Ceux qui croient qu’on mène les hommes comme on mène un troupeau feraient mieux de voir s’ils sont des loups ou des brebis.
L’homme libre n’aime pas les chaînes. Il a horreur de la servitude surtout lorsqu’elle se pare du sacré et s’autoproclame gardienne de son salut.
Alors, je suis musulman progressiste parce que je m’oppose aux églises, à toutes les églises, entendues comme institutions visant à contrôler les âmes et à les mener comme on mène un troupeau, que ces églises se réclament de Boudha, de Jésus ou de Mohamed.