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Commentaire de Krokodilo

sur « La guerre des poils »


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Krokodilo Krokodilo 4 janvier 2012 15:36

Sujet intéressant et complexe, car il mêle physiologie, culture, bizness, dont je pensais qu’il serait un jour traité par Yang, notre « spécialiste » en sujets délicats et en partie médicaux , mais il y a quelques manques et des erreurs.

« Au départ, il y a l’idée que les hommes ont du poil et les femmes non. Problème, si c’était vrai, l’épilation n’aurait pour les femmes aucune raison d’être. Ainsi l’épilation est basée sur une contradiction qui est la propre négation de sa raison d’être. C’est exactement la définition de ce qu’est un paradoxe. »

C’est exactement l’inverse ! Il y a bien au départ une différence physiologique entre hommes et femmes, non dans la présence ou non de poils mais dans leur répartition, ce qui les range dans ce qu’on appelle les caractères sexuels secondaires. Torse, ligne abdominale, visage barbe plus marqués chez l’homme, nous sommes aussi des animaux et chacun connait la crinière du lion et du cheval - comparez avec la lionne.

De ce fait, le goût pour les minous lisses a longtemps été un des signes de pédophilie, d’attirance pour les femmes pré-pubères ; ce n’est que ces dernières années, à mesure que les films pornos ont voulu en montrer davantage, que ce goût a pu s’étendre comme un véritable conditionnement, les fantasmes étant liés au contexte culturel des premières émotions (exemple, les chevilles autrefois, , ou la religieuse). Le milieu culturiste a aussi été un des premiers à valoriser l’épilation, j’ignore pourquoi. Mais c’est parfois simplement professionnel, pour éviter que l’esprit des mâles soit perturbé par ses instincts sexuels... En écoutant une violoniste dont la robe laisserait voir des aisselles naturellement poilues, on risquerait d’être distraits, d’en oublier la qualité de son jeu, idem pour les actrices : l’épilation est là pour masquer notre animalité dans un contexte professionnel ou culturel !

Le problème se complique avec les différences ethniques (et non les races, puisque nous appartenons à la même), car des siècles d’évolution plus ou moins isolée ont apporté des variations : un méditerranéen, Grec, Portugais, Libanais, a toutes les chances d’être plus poilu qu’un Japonais.

Viennent là-dessus des habitudes culturelles, parfois liées à l’hygiène : je pense que si les armées romaines avaient les cheveux courts, comme les soldats aujourd’hui dans la plupart des armées, c’était par souci d’éviter les épidémies dues à la promiscuité (poux) ; en face d’eux, les « barbares » aimaient souvent les cheveux longs, associés à la virilité comme encore aujourd’hui dans certaines cultures. Récemment encore, James Bond avait le torse velu et viril de Sean Connery.

Et comme si ce n’était pas assez compliqué, s’y rajoute le puritanisme, les tabous anti-poils surtout USA et Japon, tandis que la pub cherche à pousser les hommes à consommer autant de cosmétiques et de soins que les femmes ! Et quand les maillots ont rétréci (il faut que la mode change sans cesse, sinon on fait comme moi, on garde le même maillot jusqu’à l’usure du tissu !), il a bien fallu que les femmes se fassent le maillot, sinon cela mettrait en valeur les poils qui dépassent, ce qui deviendrait une provocation sexuelle.

Le féminisme a d’ailleurs poussé quelques actrices à protester contre cette dictature culturelle, sur le thème « pourquoi les hommes nous obligeraient à martyriser ce qui est naturel ? » et certaines sont créé un mouvement anti-épilation. (Wiki) et ici une référence à une émission de M6 peut-être censurée.

Comme vous, je pense qu’il y aura un retour de balancier vers ce qui avait cours à mon époque, les films érotiques et pornos aux chattes et aux aisselles naturelles, ou tout simplement sur les plages naturistes, idem pour les torses masculins des « métrosexuels » que je trouve ridicules dans la série « Spartacus », la mode changera, c’est sa définition même.









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