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Commentaire de kiouty

sur Patches et gommes à la nicotine ne servent à rien


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kiouty 16 janvier 2012 17:13

Pour arrêter, déjà, ne pas s’arrêter au bout d’un seul échec. Moi, j’ai mis 5, ou 6 (grosses) tentatives avant que ce soit la bonne. A chaque reprise, je m’étais fait avoir par une situation, un piège que je n’avais pas anticipé, mais dont j’ai pu apprendre et qui m’a servi à mener plus loin l’arrêt suivant.

Ensuite, il faut, dans sa tête, se conditionner longtemps à l’avance. Se transformer en non-fumeur à l’intérieur, qui ne fume que parce que son corps le demande, et uniquement pour cette raison, que le seul truc qui le relie à la cigarette soit l’addiction physique.

Bref il faut être un non-fumeur dans sa tête, qui fume uniquement par dépendance physique, mais qui va s’arrêter bientôt parce qu’il hait la cigarette qui est son ennemi.

L’erreur de la plupart des gens, c’est qu’ils font l’inverse : ils arrêtent de fumer, alors qu’intérieurement, ils se considèrent comme des fumeurs. Ils aiment ça, c’est un plaisir, un soutien. Ca, ca ne tient pas la route longtemps, la tension est trop dure à tenir sur le moyen / long terme. La nostalgie de la cigarette est le pire ennmi de quelqu’un qui cherche à s’arrêter, et totalement inévitable.

Bon, évidemment, je parle de moi. Il y a des gens qui ont beaucoup moins de mal à arrêter de fumer, mais ce n’est pas à eux que je m’adresse !!

Après sur le long terme, il faut éviter pendant quelques mois le piège des soirées alcoolisées, des tentations de toutes sortes, et être dans une bonne phase de vie, parce que sinon, on revient à la cigarette à la moindre tension un peu trop forte. Il faut accepter que la cigarette et l’addiction sont plus forts que soi, et que ce n’est pas seulement par la retenue qu’on s’arrête sur le long terme, mais parce qu’on a choisi un moment donné de prendre un chemin de vie où la cigarette n’existe plus et ne doit plus exister. Ce n’est pas une coquetterie ou parce qu’on se fait vaguement des soucis pour sa santé. C’est un engagement total. Engagement qui peut échouer évidemment, mais il faut aussi l’accepter sans se laisser abattre, chaque expérience permet d’apprendre, et la fois suivante est mieux réussie. Personnellement, dans mes tentatives successives, j’ai d’abord tenu une semaine, puis 2 semaines, puis un mois, puis 3 mois, puis 7 mois, et quand j’ai tenu un an, la fois suivante a été la bonne. je connaissais tous les pièges, toutes les souffrances et j’étais prêt à y faire face. C’est possible !!!

Après, toutes les techniques pour traiter les addictions sont bonnes : compter les jours ONE AT A TIME par exemple. Je sais que ça a été crucial pour moi de mesurer le chemin parcouru à chaque fois. Et il n’y a qu’au bout de un an et demi / deux ans que j’ai réalisé que c’était fini et que c’était la bonne...


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