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Accueil du site > Actualités > Santé > Patches et gommes à la nicotine ne servent à rien

Patches et gommes à la nicotine ne servent à rien

Une étude de la Harvard School vient de démontrer que les médicaments à la nicotine sont inefficaces pour induire l'abandon à long terme de la cigarette. ce n'est pas la première fois qu'est mis en doute le mythe selon lequel la nicotine expliquerait la dépendance au tabac.

Les "tabacologues" sont très agités depuis la publication le 9 janvier d'une étude émanant de la Harvard School [1]. Ce travail en effet a suivi tous les deux ans pendant 6 ans une cohorte de 787 fumeurs qui venaient d'arrêter de fumer. La conclusion est sans appel. L'utilisation de substituts nicotiniques, gommes ou patchs, avec ou sans soutien psychologique, est sans effet sur leur abstinence à long terme.


Cette étude enfonce pourtant des portes ouvertes. Il n'est pas anodin que le rapport du Surgeon General US de 1988, scandaleusement intitulé "Nicotine Addiction", ait été contemporain du lancement commercial des gommes à la nicotine. Il est à l'origine du mythe selon lequel la dépendance au tabac serait en fait une pure dépendance à la nicotine. Un mythe soigneusement cultivé. Martelé dans les congrès organisés en son honneur, financé par l'industrie pharmaceutique, il est le support des ventes des "substituts nicotiniques", gommes ou patches. La pression publicitaire a été telle, à la télévision, dans la presse, auprès des autorités sanitaires, qu'on put considérer comme "non-éthique" de ne pas en recommander l'usage, et qu'un crédit de 50€ annuel fut accordé à tout fumeur, aux dépens de la Sécurité Sociale, pour l'achat de ce qui n'est en fait qu'un placebo dans le traitement de la dépendance.
Certes la nicotine n'est pas une molécule inactive. Elle augmente rapidement la glycémie, stimule l'éveil et relaxe les muscles par action sur la moelle épinière. Ces propriétés peuvent expliquer que certains fumeurs y trouvent un bénéfice dans les premières semaines de l'arrêt du tabac. Pourtant, s'il est indéniable que le tabac est extrêmement "accrocheur", c'est par un syllogisme qu'on veut en rendre la nicotine responsable :
Prémisse 1 : Le tabac est extrêmement addictif.
Prémisse 2 : La nicotine est un poison neurotrope présent pratiquement dans le seul tabac.
Conclusion : la nicotine rend compte de la dépendance au tabac.
Syllogisme ? En fait, ce beau raisonnement est un pur sophisme, car il écarte allègrement le rôle d'autres substances parmi les milliers que contient le tabac, ainsi que les facteurs comportementaux associés. C'est gravissime car, supposant le problème résolu, toute recherche scientifique sur la dépendance au tabac est désormais considérée comme superflue, inutile.
Or il suffisait d'un peu de réflexion et d'observation pour mettre en doute dès le départ une telle puissance de la nicotine. Tout comme la morphine extraite de l'opium ou la cocaïne de la feuille de coca, elle devrait être plus addictive que la plante d'origine. Or cela fait plus de deux siècles qu'on a isolé la nicotine. Depuis longtemps les fumeurs auraient dû abandonner leur tabac pour elle. Ils devraient la rechercher lorsque le tabac vient à manquer. Or aucune observation ne fait état d'un usage toxicomaniaque de la nicotine pure. Aucun trafic n'a été signalé pendant la guerre, quand les fumeurs se contentaient de fumer des feuilles d'armoise, et que passe la frontière espagnole avec un jerrican de nicotine à chaque main, c'eût été l'équivalent de ce qu'apportent 50 millions de cigarettes ! Que certains continuent à mâcher longtemps des gommes à la nicotine après avoir arrêté de fumer n'est pas une preuve. Ils devraient tous en être terriblement dépendants : ils ne sont que 7% au bout d'un an. Tic masticatoire ? Peur de reprendre la cigarette s'ils arrêtent la gomme ? Une hirondelle ne fait pas le printemps. Quant au patch, seuls 1% les utilisent encore après un an. C'est misérable. D'ailleurs, même dans les conditions d'essais cliniques commandités par les firmes pharmaceutiques, les résultats ont de la peine à se hisser au dessus de ceux du placebo.


 Cette étude de la Harvard School n'est pas la seule à avoir mis en cause l'efficacité des médicaments à la nicotine. Dans les années ayant suivi leur vente sans ordonnance, une étude californienne portant sur la population générale a montré qu'après 3 mois, il n'y avait plus aucune différence de succès entre ceux qui les avaient utilisés et ceux qui avaient arrêté seuls [2]. Un travail du National Cancer Institute arrive au même résultat [3]. Depuis des années, de nombreux travaux et méta-analyses mettent en doute l'efficacité de ces traitements par la nicotine. Cela n'a pourtant rien changé, et l'armée de ceux dont c'est le fonds de commerce part déjà à l'attaque, on peut gager que l'étude de Harvard sera vite dénigrée et oubliée. La pression industrielle est en effet considérable. Une analyse de 105 études contrôlées collectées par le groupe Cochrane démontre que celles financées par l'industrie et dont le résultat est en faveur de la nicotine bénéficient d'une plus grande publicité et sont publiées par des journaux scientifiques plus prestigieux que les autres [4]. L'industrie engloutit des sommes prodigieuses dans des recherches à but purement publicitaire pour justifier son usage pour justifier son usage.
Après une trentaine d'années de soutien au mythe, le Suédois Karl Fagerström vient de proposer de changer l'intitulé de son fameux "Test de dépendance à la nicotine" pour celui de "Test de dépendance à la cigarette" [5]. C'est une reconnaissance bien tardive et le mal est fait. Toute cette focalisation sur la nicotine a empêché toute recherche sur le tabac. Car c'est bien lui, pas la nicotine, qui induit cette dépendance aussi néfaste pour la Santé Publique. Certes, on a découvert dans la fumée de tabac le cerveau des fumeurs des substances à effet IMAO (inhibiteurs de monoamine-oxydases). Elles amplifient et prolongent l'effet de la nicotine. Cela a relancé l'intérêt de quelques laboratoires dont celui de Jan-Pol Tassin au Collège de France. Mais ces IMAO sont formés lors de la combustion du tabac. Impossible de savoir s'ils sont présents dans le tabac sucé ou mâché, qui induisent pourtant une puissante dépendance. Seuls les industriels du tabac savent peut-être quelque chose, mais leurs secrets sont bien gardés. Malheureusement les rares chercheurs sont isolés, quand des équipes bien financées travaillant directement sur le tabac, comportant des neurobiologistes, de bons chimistes bien outillés, des psychologues, des cliniciens indépendants des firmes auraient, seuls des chances d'élucider le mystère.


Pourquoi cette absence totale de recherche, sur un produit que l'on considère comme le plus grand tueur de notre temps ? La réponse me paraît claire : parce que personne n'en veut :
1.- L'industrie tabagière n'en veut pas. Pourtant elle n'a pas intérêt à tuer ses bons clients. Mais si elle veut bien contribuer à diminuer la dangerosité de ses produits, elle ne veut pas que le fumeur s'arrête.
2.- L'industrie pharmaceutique n'en veut pas. Elle a largement profité de l'engouement pour la nicotine, qu'elle a soigneusement alimenté. Mais découvrir dans le tabac des substances naturelles ne l'intéresse pas. Elle préfère orienter ses recherches sur des molécules nouvelles brevetables et éventuellement rentables, comme le Bupropion® ou le Champix®. Cela explique d'ailleurs pourquoi Pfizer s'est désengagé de la commercialisation des gommes.
3.- L'Etat n'en veut pas, parce qu'il n'est pas prêt à renoncer au pactole annuel des 12 milliards d'euros de taxes. De plus, il sait bien cyniquement si l'es fumeurs s'arrêtaient, ce ne serait pas un bénéfice pour la Sécurité Sociale. C'est un faux argument économique. Un fumeur qui meurt d'un infarctus ou d'un cancer du poumon induit certes des dépenses de santé. On n'est pas éternel, on mourra un jour même si l'on n'a pas fumé, en moyenne 10 ans plus tard, d'un autre cancer, de défaillance cardiaque, ou après des années de dépendance totale, dans une institution pour Alzheimer, ce qui coûtera encore plus cher. De plus, si le fumeur meurt le jour de sa retraite, il aura cotisé toute sa vie, et ce sera tout bénéfice pour les non-fumeurs qui lui survivront.
4.- Le fumeur n'en veut pas, parce qu'il croit réellement que sa cigarette est indispensable à la vie, et ne voit pas d'un œil favorable ce qui pourrait l'en priver. 

Références
1.- Alpert HR, Conolly GN, Biener L. A prospective cohort study challenging the effectiveness of population-based medical intervention for smoking cessation. Tobacco Control, (2012) Publication électronique pré impression. 
2.- Pierce JP,. Gilpin EA Impact of Over-the-Counter Sales on Effectiveness of Pharmaceutical Aids for Smoking Cessation JAMA (2002). 288 1260-4.
3.- Hartman AH, Mabry PL, Gibson JT, Leischow SJ. National Cancer Institute survey of 8200 smokers trying to quit. whyquit.com/NRT/studies/Hartman_NCI_NRT.pdf
4.- Etter JF, Stapleton J Citations to trials of nicotine replacement therapy were biased toward positive results and high-impact-factor journals. J. Clin. Epidemiol. 2009 Aug ;62(8):831-7.
5.- Molimard R. http://www.formindep.org/Fagerstrom-trouve-son-chemin-de.html
 


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26 réactions à cet article    


  • Pierre-Marie Baty 16 janvier 2012 15:45

    Bonjour M. Molimard,

    Je suis un ancien fumeur — certes pas un grand fumeur, j’ai fumé environ dix cigarettes par jour pendant quinze ans, tabac à rouler, tabac à pipe, cigarettes king size — et j’ai arrêté en 2009 sans produit de substitution, sans aucun effort de ma part et sans ressentir le moindre manque. Et d’après mon entourage, sans changement d’humeur non plus.

    J’en ai été le premier étonné parce que je m’attendais à quelque chose de difficile à vivre. Maintenant, ayant bien réfléchi à cette expérience je pense que le phénomène d’addiction au tabac (sauf peut-être pour le cas des grands fumeurs, ce que je n’ai pas été) est entièrement psychologique, et dans mon cas au moins, je pense en avoir décortiqué les tenants et aboutissants.

    Je sais qu’on ne peut pas extrapoler d’une simple expérience personnelle pour en tirer des généralités, mais mon expérience vous intéresse-t-elle ?


    • Luc DUSSART Luc DUSSART 16 janvier 2012 15:47

      Attendons-nous à toutes sortes d’argumentations minables des tabacologues inféodés à Big Pharma pour défendre leur petit business.

      Mais la science, c’est d’abord l’observation des faits et les faits sont têtus !
      Les patchs ne gagnent pas le match ! Les fumeurs ne sont pas des « malades ».
      Il y a mieux à faire que de croire ces sornettes médicales.

      UnAirNeuf.org


      • anty 16 janvier 2012 16:19

        Mon père était un grand fumeur.Un jour il décida de s’arrêter de fumer et il réussit grâce à sa volonté.Un ami essaya de s’arrêter à l’aide de patch il a tenu le coup pendant trois mois et aujourd’hui il refume écoeuré ...


        Conclusion sans être un grand spécialiste je peux dire que
        le patch ne sert pas à grand chose si la volonté n’y ait pas.

        • kiouty 16 janvier 2012 16:58

          le patch ne sert pas à grand chose si la volonté n’y ait pas.

          Non mais c’est une évidence !
          Le patch et le chewing gum, ce ne sont que des aides ponctuelles quand on est au bord du craquage pendant la période de sevrage physique (qui dure 3 jours environ).

          Tout le reste (sevrage des habitudes, de la pression socio-culturelle, déjouer les pièges et les tentations qui font replonger, comme boire de l’alcool dans une soirée ou beaucoup de monde fume) se joue sur le long terme, ça se gère dans la tête uniquement, et c’est une épreuve qui peut être extrêmement difficile (elle l’a été pour moi, ça a été un chemin de croix pendant 1 an, je comptais les jours d’abstinence un par un, puis les mois, comme les alcoolos, et c’est seulement au bout d’un an et demi que je me suis aperçu que j’avais progressivement arrêté de me soucier du temps. Et là, après 2 ans et demi, je me juge sorti d’affaires. Mais c’est un chemin d’ascèse.

          Pour faire simple, l’utilisation des patches et de la gomme, c’est comme un alpiniste qui veut monter le mont-blanc. Il achète une corde pour s’assurer et un baudrier pour s’y attacher, mais c’est pas JUSTE ça qui va lui faire atteindre le sommet.


        • antonio 16 janvier 2012 16:26

          Grand merci pour cet article qui, enfin, lève un beau tabou !
          Je connais plein de personnes qui ont tenté d’arrêter avec le processus que vous décrivez :
          patchs, gommes, etc...et qui, au bout de quelques mois d’abstinence, ont repris ; des personnes motivées qui en avaient vraiment marre de fumer .
          Le bupropion(R) et le Campix ( R) sont des produits très dangereux : le Champix provoque, entre autres, des rêves qui paraissent aussi réels que la « vraie » réalité...
          Certains réussissent à arrêter avec l’acupuncture ( fil dans l’oreille), d’autres en consultant un magnétiseur spécialisé dans cette addiction et ce, sans prendre de substituts nicotiniques.
          ( je ne fais que rapporter des « expériences vécues par des connaissances , pas de la  » pub " pour telle ou telle méthode.)
          Je suis d’accord avec tout ce que vous dites sur l’Etat, l’industrie pharmaceutique et le tabac.

          Selon vous, comment arrêter ?


          • kiouty 16 janvier 2012 17:13

            Pour arrêter, déjà, ne pas s’arrêter au bout d’un seul échec. Moi, j’ai mis 5, ou 6 (grosses) tentatives avant que ce soit la bonne. A chaque reprise, je m’étais fait avoir par une situation, un piège que je n’avais pas anticipé, mais dont j’ai pu apprendre et qui m’a servi à mener plus loin l’arrêt suivant.

            Ensuite, il faut, dans sa tête, se conditionner longtemps à l’avance. Se transformer en non-fumeur à l’intérieur, qui ne fume que parce que son corps le demande, et uniquement pour cette raison, que le seul truc qui le relie à la cigarette soit l’addiction physique.

            Bref il faut être un non-fumeur dans sa tête, qui fume uniquement par dépendance physique, mais qui va s’arrêter bientôt parce qu’il hait la cigarette qui est son ennemi.

            L’erreur de la plupart des gens, c’est qu’ils font l’inverse : ils arrêtent de fumer, alors qu’intérieurement, ils se considèrent comme des fumeurs. Ils aiment ça, c’est un plaisir, un soutien. Ca, ca ne tient pas la route longtemps, la tension est trop dure à tenir sur le moyen / long terme. La nostalgie de la cigarette est le pire ennmi de quelqu’un qui cherche à s’arrêter, et totalement inévitable.

            Bon, évidemment, je parle de moi. Il y a des gens qui ont beaucoup moins de mal à arrêter de fumer, mais ce n’est pas à eux que je m’adresse !!

            Après sur le long terme, il faut éviter pendant quelques mois le piège des soirées alcoolisées, des tentations de toutes sortes, et être dans une bonne phase de vie, parce que sinon, on revient à la cigarette à la moindre tension un peu trop forte. Il faut accepter que la cigarette et l’addiction sont plus forts que soi, et que ce n’est pas seulement par la retenue qu’on s’arrête sur le long terme, mais parce qu’on a choisi un moment donné de prendre un chemin de vie où la cigarette n’existe plus et ne doit plus exister. Ce n’est pas une coquetterie ou parce qu’on se fait vaguement des soucis pour sa santé. C’est un engagement total. Engagement qui peut échouer évidemment, mais il faut aussi l’accepter sans se laisser abattre, chaque expérience permet d’apprendre, et la fois suivante est mieux réussie. Personnellement, dans mes tentatives successives, j’ai d’abord tenu une semaine, puis 2 semaines, puis un mois, puis 3 mois, puis 7 mois, et quand j’ai tenu un an, la fois suivante a été la bonne. je connaissais tous les pièges, toutes les souffrances et j’étais prêt à y faire face. C’est possible !!!

            Après, toutes les techniques pour traiter les addictions sont bonnes : compter les jours ONE AT A TIME par exemple. Je sais que ça a été crucial pour moi de mesurer le chemin parcouru à chaque fois. Et il n’y a qu’au bout de un an et demi / deux ans que j’ai réalisé que c’était fini et que c’était la bonne...


          • Lisa SION 2 Lisa SION 2 16 janvier 2012 17:19

            Bonjour,

            victime d’un avc sévère il y a un an, après trente ans de tabagie, je me suis mis à la pipe et fume tous les soirs au moins une feuille de tilleul de mon jardin. Le degré de toxicité par rapport au tabac infesté de poisons divers et avariés est tellement moindre que cela met un terme définitif au débat. Il m’a fallu trente ans et trois cent soixante euros par an pour réaliser malgré mon anticonformisme pourtant tenace. Que ceci vous aide à comprendre le pouvoir des lobbys sur les esprits même les plus réticents et rebelles. Il en est de même avec le nucléaire malgré le débat public...

            Rendez vous dans trente ans ! 


            • gabriel turpin 17 janvier 2012 07:56

              Bonjour


              Et pourquoi pas essayer d’autres moyens d’arrêter de fumer ?

              Je veux dire par là que les patchs et les gomme à la nicotine c’est bien gentil mais il manque quand même le plus important.. le geste !

              J’ai réussi après de NOMBREUX efforts à arrêter de fumer grâce à la cigarette electronique.

              Ce n’est pas facile, il faut du courage pour affronter les moqueries mais ça en vaut la peine !

              Ce message une publicité ? Non, après plusieurs années à puer le cendrier j’ai décider de changer. Pourquoi pas vous ?

              http://www.forum-ecigarette.com/ est un forum pour ceux qui veulent essayer la cigarette electronique , je ne vous force pas a y aller , je ne suis pas payer pour mettre ce lien, je le met simplement parce que grâce à lui j’en ai fini avec le tabac.

              Essayez la...

              • molimard molimard 17 janvier 2012 10:57

                Pourquoi pas. C’est déjà certainement moins toxique que fumer, car il n’y a pas de combustion. Surtout, cela peut représenter un de ces « passages à l’acte », où l’on se met dans la peau de celui qui s’arrête, et qui sont essentiels au mûrissement intérieur qui amènera à l’arrêt.


              • molimard molimard 17 janvier 2012 10:52

                Aucun médicament n’est efficace
                Acupuncture, hypnose n’ont pas d’activité spécifique. Mais l’« effet médecin » peut avoir des succès.
                La volonté pure ne suffit pas. Il faut la mettre au service d’un stratégie de « défume », en développant le désir d’arrêter
                Les éditions DeBorée viennent de rééditer en poche mes deux ouvrages, dont « Le petit manuel de défume »


                • rocla (haddock) rocla (haddock) 17 janvier 2012 11:05

                  Bonjour , 


                  Juste je relate comment c ’ était pour moi . 

                  Commencé à fumer à 14 ans à une époque où les pubs encourageaient la consommation de tabac . Je n’ aurais sans doute pas commencé si sur les paquets ’fumer tue ’ était inscrit . Vers trente ans je fumais entre deux et trois paquets de gitanes sans filtre/ jour . Mais cet automatisme à allumer une cigarette m’ a fait apercevoir l’ addiction à ce produit . Pendant 15 ans j’ avais idée d’ arrêter , je réussissais un jour ou deux . Lorsque j’ ai attrapé une angine avec fièvre 40° . Malade pendant deux jours et bien sûr sans fumer a été l’ occasion définitive pour m’ arrêter .
                  Quel bonheur de ne plus dépendre de cette merde à volutes .

                  Depuis je picole . .... smiley

                  • Zanymonk 17 janvier 2012 11:41

                    « Vos luttes partent en fumée... »  smiley


                  • clostra 17 janvier 2012 12:33

                    Il ne fallait pas être devin (ou devine) pour comprendre ce « nouveau » business...

                    Je pense aux « horribles » photos sur les paquets de cigarettes (NB il y a des médecins à enfermer : ceux qui ont « soigné » certains de ces « patients » pris en photo !)

                    N’est-il pas intéressant - pour des « sujets » de sa Majesté qui pensent à réfléchir de temps en temps malgré un enseignement genre « Concordia »- d’ajouter que les anglais seraient les champions du cancer de la gorge (why ? because burning cups of tea all the day long) sans compter les buveurs d’alcool...

                    Conclusion (provisoire) : commençons par apprendre à nos enfants du primaire, du collège, des lycées et université que - par exemple et on ne me l’a jamais appris ! - un biberon se donne à la température corporelle de maxi 37°

                    A vrai dire, on se demande si on apprend ça aux pédiatres...qui de fait ne pourraient transmettre leur savoir...


                    • clostra 17 janvier 2012 12:37

                      Heureusement nous avons beaucoup de médecins qui légifèrent à l’Assemblée Nationale...


                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 17 janvier 2012 13:46

                        D ’autant plus que mon grand-père est morts de la cigarette . Il fumait la pipe et un paquet de gauloises par jour . A l’ âge de 89 ans il en est mort , en effet ce matin là en allant chercher son paquet de clopes une mobylette le renversa . 



                        Tué sur le coup , il a immédiatement arrêté de fumer , son corps perdant sa chaleur .

                        • clostra 17 janvier 2012 14:13

                          Merci de m’offrir la transition...

                          Bensaid, chroniqueur au Nouvel Obs, décédé d’un cancer du fumeur (buvait-il ? prenait-il du thé bouillant à chaque heure ? le stress lié à sa résistance aura-t-il eu sa peau ? ou comme une prof de bio des années 68, a-t-il oublié d’équilibrer les effets associés tabac/café, moyen mnémotechnique s’il en est pour comprendre les antagonismes...on ne sait...) ... et puis après tout je n’ai peut-être lu ça nulle part.

                          Il est mort.

                          Il est mort car, comme il le disait lui-même, réuni dans son cabinet, « si la médecine ne peut nous empêcher de mourir, qu’au moins elle ne nous empêche pas de vivre » (Les illusions de la prévention)

                          Ce que reprend en substance, un autre « anarchiste ? » (à lui de dire s’il n’est que résistant), bien vivant celui-là, Jean-Didier Vincent, en parlant du cerveau - ce lieu, milieu...métaphore...qu’il finit par appeler « ce gros machin » qui nous fait bien du soucis mais également des tempêtes passionnelles dont on ne saurait se passer. (La biologie des passions) - je parle sous son contrôle bien entendu pour ne pas vous enduire d’erreur.

                          De grâces, vous les émérites, nous les mérites, « foutez-nous la paix » avec vos petits systèmes qui marchent à l’envers de dans la vraies physiologie, arrêtez de vouloir nous soigner de nos passions, de nos cerveaux, de nos travers (de porc : si pour DSK il faut faire quelque chose).

                          En bref : laissez-nous vivre, présentez-nous vos travaux sans arrières pensées. Nous valons infiniment plus que ça !

                          MOA MAO c’est mon chat ! surtout quand il miaule.


                        • joelim joelim 17 janvier 2012 13:51

                          Les gommes ne servent pas à rien, j’ai réussi à arrêter (définitivement) à l’aide de ça. 

                          Certes aussi avec de la volonté ou plutôt du désir, mais la nicorette fut essentielle et j’en ai pris 3 mois à quart de dose.

                          Les patches par contre je ne vois pas l’intérêt, c’est même pire que fumer puisque c’est comme si on fumait en continu.

                          • auborddufleuve 17 janvier 2012 14:13

                            J’ai fumé trois paquets par jour pendant 30 ans.
                            J’ai arrêté en mars 2009, depuis je mâche des gommes et je m’en porte très bien.


                            • clostra 17 janvier 2012 14:18

                              Et si vous voulez vraiment vous arrêter de fumer, Monsieur Boiron a pensé à vous (et calculé votre porte monnaie) avec sa petite trousse qui marche très bien (si vous fumez malgré tout une cigarette, vous ne terminerez pas dans les pommes à une caisse de super marché comme certains patchés)


                              • clostra 17 janvier 2012 15:15

                                @l’auteur

                                Merci bien sûr pour cet article qui d’ailleurs reprend la thèse de Norbert Bensaid (la lumière médicale - les illusions de la prévention) signifiant que la dernière maladie est celle qui coûte le plus cher (donc à multiplier par le nombre de décès par an excepté ceux qui ont la bonne idée de s’en aller en dormant...les veinards !)

                                Et puisqu’il est question de prévention, non content (comptant ?) de nos bourses piller - nous les infâmes fumeurs - et par glissement sémantique espéré, voilà-t-y pas que les mégots laissés au sol sont polluants - misère de misère ! - et qu’il faut verbaliser et pas n’importe quoi d’une mesurette : de quoi rembourser la dette !

                                On oublie pourtant une chose beaucoup plus importante et qui est au sol : la multiplication des crachats qui avaient disparus après des campagnes notamment dans le métro. Comme on le sait les crachats portent d’invisibles ennemis et notamment les BK que l’on rapporte chez soi sous ses semelles...

                                Voilà, une mesure à prendre d’urgence : de l’information dans les écoles, les collèges, les lycées, les lieux de travail et s’il le faut, verbaliser avec amende au coût des trois ou plus malades qui vont le devenir.


                                • pomme 23 août 2013 13:23

                                  La cigarette électronique est en train de faire très mal a l’industrie du tabac et l’industrie pharmaceutique qui voit les ventes de ses patchs et autres substituts décliner.


                                  Etant moi même vapoteurs ce n’est pas forcément évident au début de faire un choix quand aux innombrables références de e-liquide mais de solutions commencent à voir le jour comme ce comparateur de e-liquide

                                  • david333 28 janvier 2014 23:44

                                    Je suis d accord, j ai essayé tous ses moyens pour arreter sans succes. J ai utilisé la cigarette electronique et cela fait 6 mois que je n ai pas touché une cigarette et que je ne vapote plus d ailleurs !! 


                                    • Claude 31 janvier 2014 17:46

                                      La cigarette electronique fonctionne, les pouvoir public doivent entendre raison ! La cigarette electronique est un tres bonne outils pour ce sevrer de la nicotine, ne nous en passons pas alors.


                                    • cigarettes electroniques 30 janvier 2014 22:34

                                      J adore cette experience, je suis en passe d arrété la cigarette et j ai lancé un blog, tu est le bien venue pour partagé ton experience sur la cigarette electronique !!


                                      • Raul 1er février 2014 11:44

                                        Il faut continuer la lutte, on ne peut pas s arreter la et se faire taxer comme tout un produit qui nous sort de la galere de la dependance. LA cigarette electronique bordeaux ont compris cela. ET il vont defendre leur droit !!

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