Quel article !
Quelle verve !
Quelle originalité !
On n’avait jamais jusque là filé à ce point la métaphore de l’acteur, de la marionnette, du théâtre politique avec un tel brio.
Mais reprenons point par point.
Déjà les attaques sur le physique, la taille, la calvitie… les chroniques politiques sont trop pauvres sur ces sujets. Parlons enfin de la scandaleuse couleur de cheveux de Marine Le Pen ou du choix discutable de Mélenchon d’avoir rasé le bouc qui lui allait si bien, sans parler bien sûr de la taille des uns, et l’absence de taille des autres ! Osons ! Entrons enfin dans le débat de fond !
Ensuite l’élocution et la mise en scène du discours mérite bien sûr d’être disséquer. Nos hommes politiques ne sont pas assez formatés. Ne laissons rien passé ! Ni lapsus, ni tic où approximation de langage ne doivent nous échapper. Pourquoi avoir posé la main sur le pupitre à ce moment là ? Pourquoi avoir remis ses lunettes de la main gauche alors qu’il aurait pu le faire de la main droite. Disséquons, analysons, jugeons… et nous aurons enfin, peut être, des candidats qui se ressemblent tous, où rien ne dépasse.
Enfin, il serait injuste de ne pas critiquer les spectateurs. En effet, on critique bien le supporter de football qui chante où ne chante pas ce qu’il faudrait, l’amateur du spectacle vivant qui ne choisit pas les bons spectacles et qui est trop où pas assez réceptif et le téléspectateur qui ne choisit pas les bons programmes. Pourquoi ne pas critiquer les auditeurs d’un discours ? Sont-ils trop enthousiastes ? Trop réservés ? Tant de critiques si constructives qui ne sont jamais mises en avant.
Bref, j’admire l’impartialité et la rigueur qui ont guidé l’auteur de cette brillante analyse au niveau d’analystes politiques tels que Steevy Boulay, Thierry Rolland où Didier Barbelivien.