Si
on considère les voix du premier tour pour Chirac et Le Pen, il y aurait eu 6
348 696 pour Chirac et 4 571 138 pour Le Pen. Soit 41% pour Le Pen.
Attention,
les chiffres en voix que vous donnez sont exacts, mais pour l’édition de 1995 ; pas pour
celle de 2002 qui nous intéresse ici, soit respectivement : Chirac : 5 665 855 et Le Pen : 4 804 713.
Peu importent les chiffres, votre raisonnement est
exact. Et c’est évidemment pour éviter cela (un résultat de 40% pour Le Pen)
que la gauche appela à voter (en 2002) pour Chirac au second tour. Cela permettait d’espérer ramener le score de Le Pen à ce qu’il fut au final : moins de 20%.
Même
si on répartit les voix des autres candidats de droite uniquement sur Chirac,
la proportion pour Le Pen aurait été fortement différente.
Oui, et tous les cas de figures sont possibles, mais la proportion de Le Pen ne pouvant que baisser par rapport à celle qu’elle fut au premier tour. Le summum de la réduction du pourcentage de Le Pen étant le résultat de la consigne : un report massif des voix de gauche sur Chirac.
A
moins bien sûr que le vote blanc était reconnu et comptabilisé.
Mon article a justement pour but de démontrer
également cela.
Dans le système électoral tel qu’il était en 2002 et
qui persiste aujourd’hui, les millions d’abstentionnistes et ou de votants
blanc restent toujours en dehors du compte final qui sert de base à la répartition des
voix. Les uns se sont déplacés, les autres non, mais ils ont en commun de ne pas être pris en considération. Ce dont vous êtes parfaitement conscient comme cela ressort de vos messages.