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Commentaire de Marsial

sur Une semaine avec… Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley


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Marsial 31 janvier 2012 03:04

Le cycle de Fondation d’ Asimov, où l’ oligarchie scientifique des psycho-historiens dirige dans l’ ombre, est plus intéressant que celui des robots, en matière d’ anticipation politique.
Il est aussi plus proche de l’ univers du Meilleur des mondes, qui est, comme Fondation, une tentative de description de « l’ âge positif » comtien, où les élites scientifiques détiennent le pouvoir. La différence entre les deux romans tient au fait que dans le Meilleur des mondes, ce pouvoir repose sur le contrôle direct et totalitaire exercé par les ingénieurs sociaux sur les masses, tandis que dans Fondation, le pouvoir des psycho-historiens tient à leur capacité à prévoir les mouvements des masses et donc à les orienter.

La notion de bonheur dans le Meilleur des mondes est directement issue de l’ utilitarisme à la sauce fabienne. On ne peut pas comprendre Huxley sans évoquer ses rapports avec la Fabian Society, le think tank inspirateur du Labour anglais.

Des commentaires ci-dessus évoquent The doors of perception. Huxley a plongé le soma du Meilleur des mondes dans une bouillie où se mêlent l’ utilitarisme fabien ( bonheur personnel ) et le positivisme comtien ( savoir-pouvoir, notion qui remonte à Platon, et que Foucault n’ a fait que reformuler ). Huxley est le père intellectuel, l’ idéologue du mouvement psychédelique ( le groupe The Doors, du fils de l’ amiral Morrison qui commandait l’ opération sous faux drapeau du golfe du Tonkin, tire son nom du bouquin de Huxley ) ; Tim Leary avec son « turn on, tune in, drop out » n’ était qu’ un militant de terrain, un publicitaire creux qui se contentait de balancer quelques slogans ( assez catchy, il est vrai ).


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