Bonjour,
Un défaut de cet article révèle puissamment le défaut sous-jacent de la campagne présidentielle : L’article n’a ni queue ni tête, il met bout à bout des bribes partielles d’historiettes sans importance.
En cela, l’auteur met puissamment en relief l’absence de ligne directrice de cette campagne : tout est fait pour qu’aucun enjeu important ne soit discuté.
On mégote sur quelques points de tva, où désendetter le pays nécessiterait une tva à 350% ; on ergote sur deux ou trois trimestres pour les retraites, pendant que 5 millions de chômeurs se traînent. Et quand une candidate propose un programme comparable à celui de Nestor Kirchner, qui a sorti l’Argentine d’une situation identique, les chiens de garde pavloviens la traitent de fasciste...
On musèle les ’petits candidats’, en temps d’antenne, en traitement médiatique insultant. Cheminade avait tout anticipé en 1995, Asselineau a parfaitement compris les lignes de force en présence, et Dupont-Aignan est sensé, cohérent, avec le sens de l’humour. Quant à Mélenchon, sa cruelle naïveté européiste ne l’empêche pas d’être brillant orateur et développeur d’idées pour un pays qu’il a le mérite d’aimer.
Sarkozy, Bayrou, Hollande n’ont pas pour programme de désendetter, mais de faire de la cavalerie. C’est un délit, au point que leurs candidatures mériteraient d’être visées par le Conseil Constitutionnel sous cet angle. N’avoir pour programme que la soumission à des critères permettant de s’endetter plus encore, c’est postuler à la magistrature suprême en se prévalant d’un programme délictueux (pour le moins). Les différences mineures entre celui qui invente une croissance de 2% en 2014 pour boucler son budget, celui qui croit qu’augmenter la tva crée de la richesse, et celui qui veut couper dans les dépenses, ne sont que balbutiements inaudibles. Reste Europe Ecologie... Boire ou conduire, il faut choisir... En réalité, tous ces gens n’attendent qu’une chose : pourvu que Draghi triche comme Bernanke en balançant des milliards venus de nulle part dans le Grand Monopoly !
D’où cet effet patchwork, que l’auteur met si bien évidence...