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Commentaire de ANRI

sur Quelles sont les conséquences de la baisse du coût du travail ?


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ANRI 3 février 2012 20:01

 

Les choses sont complexes et techniques. Les politiques avancent des arguments en fonction de leurs intérêts électoraux, en s’appuyant souvent sur des demi vérités.

Il faudrait s’entendre sur un diagnostic avant de discuter des remèdes... les entreprises sont de très gros collecteurs des ressources nécessaires à la solidarité nationale, protection sociale sous toutes ses formes et impôts nécessaires au fonctionnement de l’Etat et des collectivités territoriales. En effet, si à un instant donné on peut faire un prélèvement sur les entreprises leur survie n’est assurée que dans la mesure où les consommateurs acceptent de payer les produits et services à des prix qui permettent de couvrir toutes les charges.

Consommateurs, en achetant des produits venus d’ailleurs, nous nous nous sommes, sans y penser, exonérés, hormis la TVA, de toutes les contributions à la solidarité nationale qui étaient incluses dans les produits fabriqués en France. Ce faisant, nous avons détruit des entreprises, des emplois, et sommes entrés dans le cercle vicieux du chômage et de l’endettement lié à des échanges déficitaires.

Certains pensent qu’il suffirait de transférer des charges pesant sur les salaires à des prélèvements basés sur la valeur ajoutée crée par l’entreprise... ceci ne serait pas sans intérêt, car cela modifierait les calculs qui conduisent à investir pour supprimer des emplois. Ces investissements qui augmentent la productivité du travail dans l’entreprise, sont contre-productifs quand, de fait, il génèrent du chômage et n’augmentent pas la productivité par personne de l’ensemble du pays. D’autre part, l’emploi ne serait plus la seule variable d’ajustement, puisque ces charges transférées s’ajusteraient automatiquement en cas de conjoncture plus difficile.

Cependant, ce transfert vers la valeur ajoutée dégagée par l’entreprise ne peut aller trop loin sans compromettre le développement et à terme la survie des entreprises de pointe dont nous avons le plus grand besoin.

Il me semble que le transfert de charges salariales vers la TVA serait, non la solution, mais un moyen à ne pas négliger, à condition de le rendre acceptable. Il faudrait déterminer son incidence sur les personnes disposant de revenus à hauteur du SMIC et utiliser une partie des ressources dégagées pour compenser pour chacun à hauteur de cette incidence.


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