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Commentaire de Michel Tarrier

sur Les fossoyeurs du Vivant


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Michel Tarrier Michel Tarrier 6 février 2012 13:02

L’homme n’est pas l’avenir de la planète
« Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui. » Claude Lévi-Strauss
La déclinologie ordinaire n’est pas qu’un état d’esprit, elle s’inspire de la lisibilité des désastres d’un système agissant tel un laminoir de la biodiversité et des ressources dont les effets érosifs ne peuvent qu’engendrer, et engendrent déjà, une décadence planétaire incontournable. Le Terrien occidental, en état d’euphorie temporaire puisque profiteur égoïste et écervelé du magot, n’a généralement aucune idée de la planche savonneuse sur laquelle glisse l’humanité.
Ombre, éclipse ou crépuscule, que prédire quand on s’approche du bord du gouffre ? Certains proposent des solutions, mais seront-elles, et pour combien de temps, à la hauteur de la population planétaire ? Serons-nous la première espèce à disparaître, comme le prédisent les scientifiques, ou au contraire la dernière à survivre comme l’entendent les économistes ? Pourrons-nous nous dispenser de toute forme de Nature autre que « la nôtre » ? Combien de temps l’agriculture hors-sol, si dangereuse en son état embryonnaire actuel, pourra-t-elle nourrir et pourrir la planète avant d’engendrer un coma dépassé ? Une Terre abiotique et peuplée d’OGM serait-elle vivable ? Pourra-t-on dessaler suffisamment d’eau de mer quand nos sols seront croûtés, et l’acheminer sans encombre au plus loin des littoraux ? Supporterons-nous des millions de centrales nucléaires ? Roulerons-nous à l’huile d’algues, puisque rouler est devenu aussi primordial que respirer ou manger ? Comment se fera le partage d’un désert planétaire et qu’en ferons-nous économiquement ?...
La désertification touche les vies de plus de 250 millions de personnes et menace 1,2 milliard d’individus dans 110 pays. On estime que 60 millions de ceux qui se trouvent confrontés à ce problème en Afrique subsaharienne émigreront vers l’Afrique du Nord et l’Europe, rien que d’ici 2020.


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