Cher collègue agronome comme moi mais bien plus compétent et
aussi plus pointilleux que moi – et en tout cas que j’exaspère apparemment,
sans en avoir l’intention –, j’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur pour
les approximations que je veux bien admettre, mais que vous devriez renvoyer à
Jared Diamond, dont je ne fais que rendre compte, n’étant pas spécialiste comme
vous.
Il me semble que les nuances que vous apportez sont d’une
part l’état des connaissances d’aujourd’hui, remettant en question celles d’il y
a 10 ans et qui seront peut-être à leur tour remises en question dans 10 ans (êtes-vous
si sûr « qu’il n’y a plus de doute » ? est-ce ce groupe R1b
maîtrisant la métallurgie, arrivé il y 5000 ans, donc avant les Indo-Européens,
qui est à l’origine de la langue basque ? sinon, d’où vient-elle ? je
vais lire votre blog en espérant qu’il m’apportera la réponse) ; d’autre part
ne me paraissent pas toutes convaincantes (bien sûr que les épidémies ont tué
encore plus de gens en 10 000 ans sur les centaines de millions d’habitants
de l’Ancien monde qu’en quelques siècles sur les quelques millions du Nouveau,
mais les populations décimées de l’Ancien Monde n’ont pas trouvé face à elles
des populations pus résistante prêtes à prendre leur place) ; et enfin ne
changent pas fondamentalement le propos, ni la conclusion que je tire de ces
données – qui, elle, est bien mienne et que j’assume – sur la vitalité des
transplantations, sur le fait que notre culture doit plus à des peuples extérieurs
qu’à ceux qui vivaient au même moment sur notre sol, et sur le fait que ces peuples extérieurs
gravitent principalement autour de ce qu’on appelle le Croissant fertile.