Pour répondre à Mor aucon (suicidaire comme pseudo je trouve et bleuton qui cherchaient une analogie avec le nazisme je propose de considérer les choses sous l’angle de l’effort constant que nous faisons tous pour approcher la vérité, c’est-à-dire, la réalité.
ça, nous le faisons à tout instant, constamment, sans arrêt. Et le résultat de nos efforts, c’est le tri entre ce que nous considérons comme la réalité et ce qui n’est qu’apparence plus ou moins fantômatique, mais qui ne renvoie à rien de réel.
Nous ne sommes pas tous égaux face à cette tâche, surtout, nous la réalisons en fonction de nos désirs, attentes, besoins, espérances et peurs.
Ce qui veut dire que nous la réalisons avec le souci premier de sauver ou préserver ce que nous avons jusqu’à présent considéré comme la réalité.
Autrement dit, nous sommes des conservateurs de la représentations. Suivant notre personnalité, notre besoin de sécurité, nous sommes prêts à défendre nos convictions en la réalité passée à tout prix, même au prix du réalisme.
C’est le syndrome bien connu de l’autruche, la tête dans le sable, et le c. à l’air.
Même si j’ai l’air de plaisanter, ce n’est pas qu’une question légère. L’enjeu est vital.
ça c’est joué de manière cruciale à l’époque du nazisme, mais ça se reproduit à tout moment, dès lors que des dangers apparaissent et que nous ne voulons pas les voir pour rester dans notre système d’habitude qui stabilise le monde et nous donne le sentiment d’être dans le réel.
Qui est le plus réaliste ? Celui qui veut sauver sa réalité à tout prix, où celui qui est prêt à en changer, même si c’est dérangeant et qu’il le fait contre la majorité ?
Le cinéaste hollywoodien Billy Wilder qui a fui l’Allemagne en 1934 a dit quelque chose comme : « Les optimistes ont fini à Auschwitz ; les pessimistes, à Beverly Hills. »
Voilà deux modes de construction de la réalité. On peut aisément juger du résultat.
Bien le bonjour chez vous.
Et attention au sable dans les yeux...