@ easy
"Mais surlignez tous les mots de votre texte exprimant un moindre
rapport au temps et vous constaterez que même en écartant le principe de
la conjugaison que notre langue oblige, il y en a beaucoup.«
Désolé, je ne vois pas de quoi vous parlez. Mais alors pas du tout. Vous m’invitez à surligner. Mais pourriez-vous le faire vous-même puisque vous voyez de quoi vous voulez parler et pas moi ?
Le temps qui passe, la finitude, la certitude de la mort ne sont pas des conceptions apparues dans un champ conceptuel »laïque« qui aurait ensuite, secondairement, amené l’invention de la religion comme consolation.
C’est une hypothèse assez faible (comme en voit beaucoup dans les approches scientifiques ou philosophiques). Elle est faible ou triviale car elle méconnait le fait que la pensée humaine et, je dirais même la conscience proprement humaine se sont constituées (selon l’hypothèse de René Girard, que je suis complètement ici même si c’est avec des nuances importantes) dans le sacrificiel sur lequel est fondé l’ensemble des cultures premières, qui toutes avaient trait au sacré et étaient donc de nature religieuse.
La pensée »laïque", naturalisée, scientifique qui nous semble l’évidence actuellement est liée à un retrait du religieux, du sacré.
Nous sommes comme ces hommes évoqués par Nietzsche qui, parce qu’ils échangent des pièces usées dont la marque s’est effacée, croient qu’elles sont naturelles, faites de métal, et oublient qu’elles sont issues d’un sacré à présent disparu à nos yeux, mais qui pourtant reste à l’oeuvre.