Merci pour le surlignage très visible !
Le problème pour votre démonstration est qui si je collectais pareillement les mots parlant d’espace (autour, sortir, etc. il y en a une ribambelle) vous pourriez voir qu’il y en a bien davantage que ceux parlant de sacrifice.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Tout simplement que la pensée s’est déployée de la manière la plus pertinente pour des proto-hominiens descendus de l’arbre : en traduisant le mouvement, dans l’espace, ce qui a justement permis d’exprimer le temps sur un mode spatial.
Notre pensée est spatio-temporelle autant que causale. Dès lors, pourquoi privilégier l’un plutôt que l’autre ?
Pourquoi ne me parlez-vous pas du dieu de l’espace au lieu de celui du temps ?
Ceci, cependant, ne retire rien à l’intérêt des réflexions que vous proposez, mais j’avoue être un peu désemparé car il s’agit d’une vision qui m’est assez étrangère.
Je travaille dans le contexte girardien et j’ai mené une réflexion sur la construction mimétique de la réalité comme attribution causale mimétique (accusation collective si vous voulez) à l’égard d’une chose, jugée cause.
A l’origine, la première cause était la « cause première », cad, le divin.
Il y aurait une foultitude de livres à écrire à partir de là et ce n’est pas le moment d’aller plus loin.
Je dirais donc simplement qu’on peut faire fonctionner comme cela le modèle girardien et je m’y emploie depuis de nombreuses années dans toutes les dimensions de la psychologie.
J’avoue que j’ai peu exploré la question du temps. Mais j’ai peur qu’il me soit difficile de tirer profit de vos propositions, car je ne pars pas d’Adam.
Tout croyant que je suis, je reste évolutionniste car il n’y a pour moi aucune espèce de contradiction. Et c’est dans le cadre évolutionniste que le modèle girardien, le modèle de la genèse sacrificielle d’un culturel religieux prend toute sa signification.
Du moins, c’est ce que je crois
Quoi qu’il en soit, merci pour votre intervention.