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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Pour une psychologie synthétique : le cas de l'autisme


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 19 février 2012 15:17

Merci pour ce commentaire très bien vu.

Oui, je suis très proche de Baldwin, et accessoirement Janet en tant que, précisément, il a été lecteur de Baldwin.

Ce dernier est un de mes « maîtres à penser », avec Piaget et Girard. Je lui dois le modèle dont je me sers actuellement et que je tente de déployer dans toutes les directions, notamment celle de l’autisme.

Bien qu’un des plus anciens, ce modèle est complètement dans la mouvance de la théorie des systèmes dynamiques comme des théories de l’auto-organisation.

Etant basé sur le cycle sensorimoteur, il a plein d’affinités avec Gibson bien sûr, dont il faut noter qu’il était élève de Holt, lui-même, fatalement lecteur de Baldwin puisque comme DSK, ce dernier était au sommet au moment où il s’est fait éjecter pour une sombre affaire de moeurs comme il peut seulement s’en inventer au USA smiley

Je ne vois pas a priori le problème de la cause unique dès lors que cette unicité ne se bâtit pas sur un déni de réalité.

Je reconnais à l’autisme un caractère plurifactoriel. Il est je crois assez évident. Mais les causalités sous-jacentes à la psychologie me laissent indifférent car, précisément, elles ne me concernent pas. Qu’une bactérie puisse engendrer l’autisme ne devient intéressant qu’à partir du moment où on peut suivre la cascade causale qui vient impacter le niveau psychologique, c’est-à-dire, la fonction psychologique, peut-être unique, qui, par sa déficience, suscite la phénoménologie de l’autisme au niveau psychologique.

C’est cette fonction qu’il s’agit de cerner. La multitude de facteurs biologiques susceptibles d’impacter la structure neurologique sous-jacente ne va pas nous éclairer au plan théorique, dans la compréhension de l’autisme. Par contre, dans le soin et le traitement, il est clair qu’il convient d’y prêter attention comme l’ont fait les parents du petit Tony en soupçonnant qu’une réaction allergique au lait puisse impacter le fonctionnement cérébral, voire même avoir son siège dans le cerveau.
La non consommation de lait devient alors un impératif.

Mais vous m’accorderez que la mise en evidence de ce lien de cause à effet n’éclaire en rien l’autisme au plan conceptuel.


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