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Commentaire de bigglop

sur Le Sénat, de gauche, va-t-il adopter, mardi 28 février un Mécanisme Européen de Stabilité portant atteinte à la démocratie ?


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bigglop bigglop 27 février 2012 18:30

Bonsoir à tous,
Pour info, je vous copie les réponses de députés et sénateurs reçues en réponse à mes courriels sur le MES

Chère Madame, Cher Monsieur,

 

J’ai bien reçu votre courriel, par lequel vous exprimez votre indignation face au projet de loi autorisant la ratification du traité instituant le Mécanisme Européen de Stabilité (M.E.S.), qui viendra en discussion à l’Assemblée Nationale, le 21 février prochain.

Déjà pieds et poings liés par le Traité de Lisbonne (qui contenait en germe le M.E.S.) les Etats européens seraient ainsi complètement vassalisés sur les plans économique et monétaire et, surtout, sanctionnés comme des délinquants en cas de non respect des règles.

C’est exactement ce que souhaiterait Angela MERKEL et, une fois de plus, notre gouvernement s’est couché devant les exigences allemandes.

Quant à la forme, je vous rejoins pour considérer qu’il est inadmissible de laisser aux seuls Parlementaires la décision de cette soumission. Nous savons en effet que, sur ce plan, l’UMP et le PS sont prisonniers du même dogme et qu’au mieux les socialistes s’abstiendront, ce qui n’est guère plus brillant.

Seul le peuple serait légitime à se prononcer par référendum sur cet abandon de souveraineté, mais nul doute qu’échaudé par l’exemple de la Grèce, il ferait barrage à cette nouvelle manœuvre orchestrée par les marchés financiers.

Pour ma part, ayant milité contre le projet de constitution européenne (rejeté par le peuple français le 29 mai 2005 et réintégré sournoisement par la voie parlementaire), et convaincu que les institutions européennes sont devenues une machine infernale qui fonctionne contre les peuples, soyez assuré que je ne risque pas d’apporter ma voix à la ratification du MES. C’est tout le sens de ma candidature présidentielle.

Veuillez agréer, Chère Madame, Cher Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués. 

Nicolas DUPONT-AIGNAN


Bonjour,

Suite à votre interpellation, vous trouverez ci-dessous l’argumentaire des parlementaires écologistes sur leurs votes concernant les deux projet de loi votés hier à l’Assemblée nationale.

Vous en souhaitant bonne réception.

Cordialement,

Charlotte Pauron
Assistante parlementaire de
Noël Mamère, député de Gironde
Instauration du MES
Argumentaire de la position écologiste


Les écologistes voteront contre le traité sur le mécanisme européen de stabilité (MES) et ne prendront pas part au vote de l’amendement à l’article 136 du traité sur le fonctionnement de l’UE.


Écrit par Richard Yung  (sénateur) Vendredi, 24 Février 2012

Deux textes importants concernant l’Europe économique et financière viennent devant le Parlement : le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Europe (TSCG) et le traité créant le Mécanisme européen de stabilité (MES). Le vote sur ces deux textes crée des difficultés au PS et nous en avons longuement discuté en groupe au Sénat avant d’arrêter notre position.

Le TSCG instaure des règles contraignantes pour l’élaboration des budgets nationaux, modifie le pacte de stabilité et surtout institue une « règle d’or » c’est-à-dire l’idée selon laquelle un déficit budgétaire structurel, corrigé des variations de la conjoncture, ne pourrait être supérieur à 0,5% du PIB. Nous ne voulons pas voter cette dernière proposition qui impose un carcan inutile et inefficace à la politique budgétaire. De plus, François Hollande a clairement indiqué sa volonté de renégocier ce Traité (non encore ratifié) pour y inclure un volet relatif à la croissance économique.

Le second texte crée un mécanisme européen de stabilisation, c’est-à-dire un fonds doté par les États qui permette d’aider les pays qui sont en situation financière difficile. Il sera, du moins au début, doté de 500 milliards d’euros. À titre personnel, j’aurais voté la création de ce fonds qui est un pas important vers la solidarité de nos États et vers l’intégration puisqu’il impliquera un contrôle -légitime- sur l’utilisation des sommes qui seront prêtées. Il permettra de faire cesser les spéculations récurrentes contre les dettes souveraines, voire contre l’euro. Plusieurs contrevérités ont été proférées, dont il faut faire raison : il ne s’applique pas à la Grèce qui relève d’autres mécanismes (le MES n’entrera en vigueur qu’en juillet 2012) ; il n’y a pas de lien juridique entre le TSCG et le MES, à l’exception d’un considérant dans ce dernier mais qui n’a pas de valeur concrète ; il n’y a pas de conditionnalité entre les deux, même si la majorité européenne de droite le souhaite.

Alors pourquoi s’abstenir, position peu glorieuse et peu compréhensible ? Parce que la gauche du parti s’est déchaînée sur cette question, essayant de refaire le scénario du traité constitutionnel. Il était clair qu’il n’y avait pas – à mon grand regret – au sein du groupe PS à l’Assemblée nationale, une majorité sûre pour le voter et que les défections auraient été nombreuses (une vingtaine finalement lors du vote). La situation est différente au Sénat, où une majorité favorable aurait été trouvée. Mais il nous a semblé au Sénat que la division entre les deux groupes socialistes desservirait François Hollande et offrirait un argument d’attaque à Nicolas Sarkozy. Voilà les raisons de notre choix, qui est partagé par le groupe des Verts.

Bonjour,
Pour faire suite à votre courriel, Monsieur le Scouarnec, Sénateur du Morbihan vous informe que lui avec ses collègues parlementaires du groupe CRC, saisissent instament le Conseil Constitutionnel sur la conformité du traité instituant le Mécanisme Européen de Solidarité avec la Constitution de la France, comme le permet l’article 54 de la Constitution, et votera mardi 28 février contre ce traité.

Vous trouverez ci-jointe la position du groupe CRC publiée dès le 22 février 2012.
Vous en souhaitant bonne réception.
Bien cordialement.

Pour Michel Le Scouarnec
Sénateur du Morbihan

Cécile Poulélaouen
Attachée parlementaire 
Ce traité doit être soumis d’urgence au Conseil constitutionnel

Mécanisme européen de solidarité

Par le groupe CRC / 22 février 2012

Les parlementaires Front de gauche, Parti communiste et Parti de gauche, sénateurs et députés, s’adressent à leurs collègues de la gauche pour saisir le Conseil Constitutionnel de la conformité du traité instituant le mécanisme européen de solidarité avec la Constitution de la France, comme le permet l’article 54 de la Constitution.

Alors que pour les traités de Maastricht, Amsterdam, pour le Traité Constitutionnel Européen et le Traité de Lisbonne, une telle saisine en amont avait été décidée, le Président de la République et le gouvernement n’ont pas jugé bon de le faire sur ce traité « MES » qui anticipe l’abandon de souveraineté budgétaire imposée par le traité de stabilité, de coordination de gouvernance qui, lui, doit être signé le 1er mars.

Cette confusion, voulue bien entendu, ne peut masquer la réalité : pour bénéficier du mécanisme européen de stabilité mis en place par le traité soumis actuellement à la ratification du Parlement, les Etats devront se mettre sous la tutelle budgétaire de Bruxelles.

La Constitution de la France, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui en est le préambule, établit la souveraineté du peuple et de ses représentants en matière de politique budgétaire. La contradiction est donc manifeste.

La mise en œuvre de ces traités déjà soumis à ratification ou à venir, doit donc entraîner une révision de la Constitution.

Les parlementaires du Front de gauche proposent donc de demander au Conseil Constitutionnel de statuer dans l’urgence sur ce point.

Pour Michel Le Scouarnec
Sénateur du Morbihan



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