Article très juste , auquel il faudrait ajouter, concernant l’accroissement infini de tâches périphériques, les livrets de compétence, l’histoire des arts, et des tas d’autres choses, et aussi rappeler qu’une heure de cours est particulièrement fatigante, et je sais de quoi je parle s’agissant de mon troisième métier.
Si l’on se met à calculer la présence (heures de trous) que l’on comptabilise tout ce qui est fait, c’est une sacrée rallonge qu’il faudra donner, et pas 25 %.
De plus, Sarkozy, qui se livre ici à une provocation (le message implicite est clair, il faut dénigrer les professeurs, créer un effet paratonnerre quand tout va mal) ignore ouvertement la question de la transmission des savoirs, l’aspect disciplinaire, qui est la motivation des spécialistes que sont les enseignants, qui corrigent, et vont aussi en bibliothèque.
Axer son discours sur la garderie, la présence, ce qui se voit, ne sert qu’à satisfaire les ressentiments en confortant les clichés.
Pour la privatisation, je pense qu’elle est plus sournoise et rampante. Les suppressions de postes créent des disparitions de matières, qu’on peut encore trouver dans le privé, en payant, et je suis -hélas ! bien contre mon gré- dans ce cas pour un enfant. Ces carences contibuent aussi à la ghettoïsation des établissements les moins huppés, qui sont évités.Cercle infernal
De plus comme les professeurs sont des fonctionnaires comme les autres, on ne peut briser leur statut sans toucher à toute la fonction publique, et je crois que le plus à craindre est un effet France Télécom, avec de nouveaux entrants sous de nouveaux statuts, afin de créer la zizanie, la concurrence, et de renforcer sur certains le pouvoir de chefs d’établissements transformés en caporaux.>A mettre en perspective avec la réforme de l’évaluation, et le puzzle devient lisible et cohérent.
Le « mérite », je l’ai vécu dans une autre administration, et je peux affirmer que c’est le royaume des faiseurs de vent, des courtisans.
Ce n’est pas une fiction, il suffit de considérer la tentative de recruter des contractuels à Pôle Emploi , et les annonces sur les sites des rectorats. Mais ça ne marche guère autant qu’on puisse s’en rendre compte, car les candidatures ne se bousculent pas.