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Commentaire de Robin Brousse

sur Les livres sans chaînes


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Robin Brousse Robin Brousse 10 mars 2012 17:13

Tu as raison Fred, cet article n’est pas tout à fait à la portée d’un néophyte. Mais néophyte sur quel sujet ? Pas spécialement la littérature. Il s’adresse plus globalement aux différents acteurs du libre qui sont tous plus ou moins passés par les mêmes dilemmes.

Ce que je n’ai pas précisé dans le texte, c’est qu’il s’agit en réalité d’une synthèse. Quand je suis rentré de périple fin janvier, je me suis beaucoup questionné. Faut-il faire un livre libre, un livre papier, contacter un éditeur, quoi écrire ?... et puis j’ai discuté par le biais d’internet avec des collègues de talent, dont quelques vieux routiers. après plusieurs avis contradictoires, j’ai laissé passer du temps pour savoir ce que je voulais vraiment. Et ce n’est pas facile tu peux me croire.

On n’en parle pas assez, mais par exemple l’informaticien qui crée un logiciel efficace et qui décide de le publier en open source. C’est une sacré démarche car il aurait pu gagner beaucoup d’argent pour son travail. De mon coté, publier un livre de façon traditionnelle, ça représente une belle somme d’argent aussi. Et il ne faut pas jouer les hypocrites. On se pose forcément les questions, pourquoi, comment... ?

Au premier abord, on pourrait dire que l’on a cette démarche dans le but d’augmenter notre notoriété alors qu’en fait cela ne change strictement rien pour un auteur confirmé. Pour faire augmenter sa notoriété le plus simple et de loin le plus efficace c’est de passer par un éditeur qui est en place. tu as des médias partout et plein de critiques élogieuses. avec le libre on risque plutôt de se bruler les ailes qu’autre chose. Donc la vérité est ailleurs. et cette vérité c’est d’avoir envie de partager dans un bon esprit.

Donc c’est clair, au même titre que les logiciels libres ont besoin d’utilisateurs, les livres libres ont aussi besoin de lecteurs. partant de ce constat, je pense que cet article est loin d’être si technique qu’il n’y parait. Je n’ai pas encore eu vraiment de retour sur Agora, mais sur Facebook j’ai reçu quelques bonnes critiques qui ne venaient pas que de mes amis auteurs.

Quant à l’autoédition, c’est une toute autre démarche. Par rapport aux aspirations des auteurs qui choisissent cette voie, ceux qui sont bons devraient s’obstiner à chercher un éditeur parce qu’ils en trouveront forcément un. Si je dis ça c’est parce qu’un écrivain n’est pas fait pour gérer des stocks, des dépôts-vente, de la promo, de la comptabilité... il vaut mieux qu’il se concentre sur son art. Et puis pour ceux qui sont moins bons, il faut se dire qu’à force de pratiquer on progresse. Les écrivains sont comme le bon vin, ils s’arrangent en vieillissant. il ne faut pas voir de médisance dans ce propos. c’est juste une réalité qu’il est sage de regarder en face. je ne méprise pas l’autoédition, loin de là. je considère que c’est une démarche très courageuse. mais ce n’est pas le même sujet qu’une personne qui est déjà éditée et qui fait le choix du don. d’un coté tu n’as rien à perdre et de l’autre tout à y perdre. c’est à ce niveau que se situe la nuance.


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