Il est étonnant que l’on se scandalise des intérêts de la dette sans se
scandaliser également du capital de dette accumulée, année après année,
durant près de 40 ans, tous types de gouvernements confondus.
Personne ne conteste qu’il y a un sacré problème, mais ce problème ne vient pas du fait d’emprunter, il vient du fait que la croissance prévue pour rembourser ces emprunts ne s’est jamais réalisée tellement les libéraux sont des neuneus qui n’ont qu’une vision à court-terme et qui ne savent pas penser en dehors du Marché.
On a emprunté, on a profité d’une pseudo-richesse générée par titrisation pendant 40 ans et évidemment, tant que ça va bien, personne en va se plaindre ! D’autant qu’on cache ces aspects aux populations.
En revanche, le problème de l’endettement avec intérêts pose d’énormes problèmes qui aggravent la situation sans commune mesure. L’ampleur des intérêts est telle (1400 milliards pour 1950 milliards de dette, soit 75%) que la dette s’entretient d’elle-même en imposant la nécessité d’emprunter (de titriser) pour pouvoir payer les intérêts. Il s’agit du fameux revolving.
Donc, au final c’est comme pour un particulier. C’est pas top d’emprunter, mais bon, ça peut le faire si on a un beau projet et qu’on est sur de pouvoir rembourser un jour (comme acheter une maison). De même la France pouvait émettre de la monnaie pour financer les grands travaux.
Mais pour acheter une maison, le dernier truc à faire, c’est d’aller chez CETELEM, et c’est ce qu’on a fait, en allant emprunter non plus à la banque de France mais sur les Marchés.
Bon et en plus, il y a eu d’autant moins de problème pour augmenter la dette encore et toujours plus que ceux qui gèrent sont des politiques qui sont élus pour 5 ans, qui n’en ont rien à foutre de ce qui va venir dans 10 ans car ils seront à la retraite ou morts, qui veulent plaire à leurs électeurs pour l’élection suivante, donc qui ont tendance à ouvrir facilement le robinet de l’argent facile, et quand de surcroit la population s’en fout totalement.
En gros, c’est comme ça que je le vois.