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Commentaire de bigglop

sur Dette grecque : Le P.S.I. « bidonne »


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bigglop bigglop 13 mars 2012 16:36

Merci @Pierre-Marie, pour votre commentaire.

Dans cet article, je me suis volontairement limité à l’analyse du PSI.

Les 107 mds d’euros faisant partie du plan d’aide correspondent à la décote de 53,5% de la dette de 200 mds détenue par les créanciers privés. Lors des négociations du PSI, les chiffres de référence étaient ceux de la dette au 31/07/2011 soit 355 mds (dont 155 mds créanciers publics).
Mais à l’époque, 80 mds étaient détenus par les banques, assurances, fonds de retraite grecs.

Cette décote de 53,5 % les conduirait à la faillite, donc il faut les recapitaliser en annulant une dette de 43 mds remplacée par une nouvelle de même montant. Good deal !.
Donc l’aide réelle est de 107 - 43 = 64 mds €.

N’oublions pas le précédent plan d’aide de 110 mds € pour lequel ils reste encore, environ, plus de 30 mds à débloquer en 2012.
Je ne pense pas que le PSI intègre le déficit budgétaire estimé de 24 mds fin 2012, donc il devra être redimensionné

Dans le cadre du plan de soutien, le FMI devrait accorder 28 mds € de prêt, en rééchelonnant le solde de 10 mds du prêt de mi 2010, et 18 mds de nouveau prêt à maturité de 10 ans.

Dans le cadre du PSI, au moins 45 mds € ont été transférés des créanciers privés aux créanciers publics.

Le bilan provisoire :
Les états (et les contribuables) ont prêté à l’état grec 240 mds € (110 en 2010 + 130 en 2012) qu’il devra rembourser, après les avoir utilisés pour rembourser les créanciers privés.
Vous me direz que les créanciers privés ont « perdu » entre 35 et 45 mds dans l’affaire, mais avec les nouveaux titres de droit britannique ils bénéficient d’une garantie publique en hors bilan.

Au final, ce seront les créanciers obligataires des états européens qui vont assumer le risque tout en sachant que les contribuables européens ne pourront financer l’ensemble des dettes européennes.

Avec ces plans et les « réformes structurelles » imposées par la « Troïka », la Gréce est entrée dans une dépression durable, avec fin 2012, une croissance négative de 7,5 %, tendance lourde du début 2012, avec une baisse de la production, des exportations, de la consommation. Les ménages grecs ne peuvent plus payer leur dépenses d’énergie (électricité, gaz) et reviennent au chauffage au bois et au charbon.
300 000 expulsions pour loyers impayés, augmentation de plus de 40 % des suicides, précarité, insuffisance alimentaire, baisse des salaires public et privé, des retraites, diminution des prestations sociales (maladie, éducation, etc...).

De plus en plus d’analystes financiers, d’économistes considèrent que la dette grecque est irremboursable dans les délais annoncés. Peut-être dans 30 ou 40 ans....

Et je ne parle pas de l’action de la BCE de Mario Draghi qui finance indirectement les déficits et dettes des états européens.
Peu de personnes s’interrogent sur le but des 1000 mds € de « facilités » accordées par la BCE aux banques dont une partie a financé le rachat de dettes souveraines sur le marché secondaire (Espagne, Italie,...) et le reste a été replacé, majoritairement, sur les comptes ouverts auprès de la BCE.
Les banques européennes ne se prêtent plus entre elles, par manque de confiance, et l’économie réelle en souffre (euphémisme).
L’objectif annoncé était d’augmenter la liquidité interbancaire, un échec. Mais n’y avait t-il pas un autre objectif ? Nous le saurons, peut-être, vendredi, à la clôture des Bourses.

Personne ne parle de la Hongrie de Viktor Orban qui est en état de quasi faillite (hors zone euro), avec des européens qui se questionnent sur leur intervention. Il faut savoir que les banques hongroises sont contrôlées par des banques et fonds autrichiens.

Enfin, les déficits et les dettes publiques irlandaises, portugaises, espagnoles et italiennes ne sont même pas stabilisées. Le Premier Ministre espagnol, Rajoy, après la signature du TSCG, a informé ses collègues européens qu’il ne pourrait pas respecter les objectifs fixés.
Le Portugal va suivre le chemin de la Grèce.

Et nos très chers candidats qui nous font des promesses avec des financements qu’ils n’auront jamais. Ils sont dans la surenchère de taxer les riches, le contrôle de l’immigration, la viande halal ou casher, les référendums bidons, le produire français, etc...

Ils oublient de dire que nous ne sommes plus un pays démocratique, mais contrôlé par une oligarchie financière et que toutes leurs promesses, programmes sont conditionnés par les décisions européennes après la ratification du TSCG et de son « Six Pack ».

Bon, faut que je me calme !!!


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