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Commentaire de Bracam

sur La Ferrari de Sarkozy


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Bracam Bracam 15 mars 2012 12:18

Mais oui Ariane, je lis, et je mesure mes mots ; si j’étais celui que vous avez décidé de classer parmi vos ennemis et ceux je suppose du Front de Gauche, je ne soutiendrais pas le parti de gauche et Jean-Luc Mélenchon. Si j’étais celui que votre attaque à mon endroit blesse (je la craignais, mais j’ai pris le pari d’être respecté, lu et compris), je couperais court à mes raisonnements théoriques pour vous prendre à partie. Mais nous avons mieux à faire. Si vous avez réellement lu ce que j’ai écrit, alors vous ne l’avez pas compris. Votre angle d’attaque vous interdit d’y voir ce que j’y mets. C’est d’un point de vue que vous ne recevez pas que je parlais de « peine ». A prendre des mots qui ne vous visent pas pour attaques personnelles (j’ignore quelle est votre activité autre qu’écrivain, les journalistes sont régulièrement secoués par JLM), vous perdez de vue ce que je dis, qui est tout sauf hostile, que ce soit à votre égard et moins encore à celui de Jean-Luc Mélenchon dont je suis partisan (puisque je dois le réécrire). Vous vous faites des ennemis à bon compte, et c’est très regrettable. Alors qu’il est si difficile de convaincre les indécis et plus encore les opposants, parfois ennemis mortels. Car la cause que nous partageons, chacun à sa manière propre, ne réclame pas cette partisannerie là. Je serais tenté même de dire qu’elle le proscrit, le rassemblement se nourrissant de la diversité (c’est dans ce contexte que n’importe révolution fait par nature peur : qui saura respecter son prochain, dans la tempête ?). Jean-Luc par exemple est un homme de rassemblement des idées, un porte-parole : il a lié des opinions diverses, mettant entre parenthèse certaines de ses convictions (exemple, le rapport entre le plus petit et le plus grand salaire en entreprise, qu’il verrait plutôt de dix).

Vous savez aussi bien que moi, mais pas mieux probablement, que l’élection qui se joue n’est pas l’élection seule d’un royal président, mais, comme le dit Jean-Luc Mélenchon, une révolution citoyenne. Ce rassemblement massif ne peut que réunir femmes et hommes de sensibilités différentes, aux regards et aux actions complémentaires souvent. La diversité en ce qu’elle a de plus riche, et le désir de rencontre plutôt que la montée des extrêmes. Bannissons la violence, les procès sommaires, tentons la concorde – Bastille, l’intelligence et l’écoute, le respect mutuel (c’est avec cette idée que je m’adressais et m’adresse à vous).

Voilà encore une chose que dit Jean-Luc, lorsqu’il rappelle qu’en ces instants qu’il voit comme historiques, nous avons à prendre parti pour un bien commun plus élevé que la somme de nos intérêts particuliers. Vous détestez TF1, que je n’aime pas et dont je ne connais que Parole de Candidat par internet. J’y ai trouvé L. Ferrari hostile à Le Pen, et bien disposée à l’égard de Jean-Luc Mélenchon. J’ai vu, précédemment, de l’admiration chez Elkabbach, dont j’ai regretté que l’on puisse se moquer (car c’est improductif et dégradant sans raison ; je prends ce qu’il y a de bon et d’utile chez lui, comme en beaucoup d’entre nous. Sinon auriez-vous plus droit de cité que Marie ou Fatima, et moi donc ?). Je ne supporte pas plus que vous les attaques contre le physique ; c’est ce que je tente, à mots choisis, de vous faire remarquer.

Il n’y a pas une manière unique d’aborder nos sujets de société, pour preuve la manière dont vous le faites, qui ne peut s’imposer à tous. J’ai donc parlé de ce qui, à la marge de votre billet, me semblait important pour accompagner la cause que défend le Front de Gauche. J’ai du reste, ici ou ailleurs, exprimé mon soutien à son endroit. Ariane, vous avez tort à mon égard et, je le répète parce que vous le confirmez, dans votre emportement. Ces mots plus directs, je ne les avais pas employés, et les compliments que je vous adressais, vous devrez les retrouver dans mon billet précédent ; ils conservent leur propriété, puisqu’ils s’adressent à vos qualités, qui me semblent réelles. J’essaierai pour ma part de réduire à rien ma peine (relative) et de ne pas me faire plus d’ennemis que je n’ai jamais voulu en susciter. Vous parlez des assemblées qui se passionnent pour le programme du Front de Gauche, jusqu’en Suisse ; je ne ferai tout de même pas le voyage du 18 à la Bastille, mais mon cœur bat plus fort à cette perspective.


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