Les éoliennes existent depuis des centaines d’années. Elles
ont été utilisées, notamment, pour drainer de l’eau et pour moudre du grain.
À la fin du dix-neuvième siècle, déjà, dans une nouvelle
publiée dans L’Événement du 20 octobre 1866, Alphonse
Daudet, charmant poète provençal, raconte la faillite des moulins à vent devant
les minoteries plus rentables parce que ne dépendant pas de la météorologie
pour effectuer leur travail.
Vous pouvez vous délecter en lisant cette admirable nouvelle
d’une dizaine de pages à cette adresse :
http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre2685.html#page_13
Les touchantes lamentations du meunier à l’encontre des
minotiers : « ces brigands-là,
pour faire le pain, se servent de la vapeur, qui est une invention du diable,
tandis que moi je travaille avec le mistral et la tramontane, qui sont la
respiration du bon Dieu… » n’ont pas tenu, et ne tiennent toujours
pas, devant une technologie qui permet de fabriquer de la farine moins cher et
en continu.
On peut constater le même phénomène avec la navigation à voile
qui a dû laisser totalement la place à la navigation à vapeur et qui voit aussi
une percée du nucléaire.
Souvenez-vous qu’Archimède (ah, il n’est pas né hier, celui-là…)
est connu, entre autres choses, pour avoir utilisé la concentration des rayons
du soleil pour détruire une flotte ennemie.
Les technologies éolienne et solaire sont, et de beaucoup,
plus anciennes que la technologie de l’atome, d’après votre raisonnement, elles
ne devraient donc bénéficier d’aucune subvention.
Je n’ai, durant toute ma vie, eu aucun rapport, même lointain, avec le nucléaire non plus qu’avec la fabrication de l’électricité.