Kalagan est finalement encore plus
démuni que Nadine Morano. Elle est battue haut la main, par cet
entrepreneur stratège industriel international que même les chinois nous
envient. Ses connaissances sont des plus légères pour rester poli, en matière
sociale alors fiscales... Un bulletin de salaire établi au SMIC horaire, il a
une vague idée de quelles manières on procède pour le calculer. Embaucher son
primo et unique salarié et déjà il a toutes ses chances pour devenir
chauve. La DUE ? Une DUCS ? Une DADS-U, késako ? Une DAS 2, pour faire
quoi ? La taxe sur les salaires, ça existe en France ? Il embaume l’amateurisme
et le faux CV à plein nez. Le genre de superman qui ayant passé les filtres de
l’embauche à l’esbroufe va vous mettre un tel foutoir dans un service payes qu’il
faudra sortir le carnet de chèque pour régler les honoraires du cabinet
d’expertise ou les heures supps des comptables pour rattraper les perlouzes
qu’il aura semé un peu partout.
Pour en revenir au sujet, c’est-à-dire un salarié payé au SMIC (thème évoqué
par Jean Luc Mélenchon), une lecture attentive de celui-ci, lui aurait évité
d’écrire ses cracks récurrents.
Comme vous le savez presque tous, il existe un lien de subordination entre un
employeur et un salarié. Il est matérialisé (la plupart du temps et c’est tout
dans votre intérêt, par un écrit) par un contrat de travail. Si l’on est amené
à vendre sa force (ses capacités en fait) de travail à une société ou à un
entrepreneur individuel ; c’est pour percevoir un traitement en contrepartie
des heures travaillées (votre salaire). Un salarié rémunéré au SMIC paye la
csg-crds depuis le 01 janvier 2012 sur une assiette de 98,25% du salaire brut
(du fait du changement du taux de la réduction forfaitaire de l’assiette de la
cotisation) dont le cumul des taux est de 8% ( 5,1% au titre de la csg déductible et 2,9% au titre de la
csg crds non-déductible).
Pour masquer ses lacunes, Kalagan change
carrément de sujet. Des cotisations sociales des salariés payés au SMIC ;
il passe à celles payées par les actionnaires (personnes physiques uniquement)
qui perçoivent des dividendes.
Cela n’a rien à voir.
Un smicard qui perçoit des
dividendes signifie qu’il est doté d’un patrimoine qui lui a permis d’investir
des sommes suffisamment conséquentes dans une société (ou plusieurs) , en faisant l’acquisition
d’action. Cette société ayant dégagé un bénéfice, l’AG ayant statué sur
l’affectation du résultat (et donc la part échue aux dividendes) il sera déduit
les cotisations sociales des dividendes versés aux personnes physiques, soit
depuis le 01 octobre 2011 : 13,5% (ce qui est insuffisant). Les dividendes feront
l’objet des prélèvements sociaux consécutivement à la déclaration au RSI.
Le smicard en région parisienne,
hormis dans le cadre d’une succession, d’un mariage régit par un contrat de
communauté des biens, d’un gain financier inattendu, n’a pas la possibilité de
dégager une épargne suffisante pour acquérir des actions ou un portefeuille
d’action et vivre correctement des dividendes dégagés. C’est très nettement le cas de
figure des rentiers. On est loin
de la personne qui va travailler pour 1398,37 euros bruts par mois. Autrement
dit, cela ne la concerne pas.
Il est temps que kalagan se recycle
en faisant un stage de comptable-payes basic, dans une des nombreuses boîtes de
formation du marché. Il pourrait même le passer sur sa société (sans rire) et
l’imputer sur le budget formation mais il ne le fera pas (pas de volonté et
hydrocéphale). Alors, le mieux
dans ce type de situation est de faire appel aux professionnels. Les cabinets
d’expertise comptables sont là pour ça. Ils le feront mieux, plus rapidement et
de manière plus fiable sans attendre qu’il comprenne. Evidemment : ça se
paye et cher. Une simple liasse fiscale c’est déjà himalayen pour lui. Alors un budget, des situations mensuelles,
un prévisionnel, un tableau de bord, une projection à trois ans avec variables saisonnières,
cycles produits : il va faire une rupture d’anévrisme, là. Quelle douce rigolade. Effectivement Wesson, il entrave pas grand chose.
Pour ceux qui sont intéressés,
reportez vous aux scops (critères, principes, constitution, modalités de
fonctionnement). Elles ont déjà mis en œuvre avant l’heure, certaines idées de
Jean Luc Mélenchon.
Ps : Chèque Déjeuner,
créée en 1964 dès l’introduction du titre restaurant en France, est une scop.