Nous sommes d’accord sur le fait que la Constitution n’a pas pour vocation la définition du mot race et que son objectif est de définir des cadres pour la gestion de notre société, et donc pour protéger certains citoyens de discriminations.
Le débat se déplace et amène maintenant à la question : Est il plus facile de combattre les discriminations raciales en admettant que les races existent ou bien en partant du postula qu’une distinctions par races n’est plus d’actualité ?
Je crois que c’est là le point de désaccord.
Pour ce qui est de la place de l’homme dans le règne animal, je suis tout à fait d’accord pour la reconnaître. Il n’y a pas de doute là dessus. Mais dans la pratique courante, nous avons admis une certaine frontière entre le monde animal et l’humanité. Cette frontière est destinée, notamment, à protéger l’espèce humaine de certaines considérations dangereuses qui peuvent porter préjudice très lourdement à certaines catégories de la population. On a put voir ainsi des hommes avilir d’autres hommes en prétextant qu’ils n’étaient que des animaux, et de mauvais animaux, pour se voir ensuite traduits en justice pour crime contre l’humanité. A l’inverse, à ma connaissance, jamais une société de dératisation n’a été traduite en justice pour crime de masse.
Historiquement, l’homme est un animal. Mais dans la pratique, l’homme appartient à l’espèce humaine avant d’appartenir à l’espèce animale.