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Paul Barthe

Témoin d'une actualité absurde, écrivain public et rédacteur pour Theatrorama.

Retrouvez tous les articles de Paul Barthe et davantage sur son site personnel : www.paulbarthe-auteur.fr 

Tableau de bord

  • Premier article le 21/03/2012
  • Modérateur depuis le 30/03/2012
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Ses articles classés par : ordre chronologique







Derniers commentaires



  • Paul Barthe 1er avril 2012 20:29

    Augmenter les effectifs dans le domaine de la santé publique, voila sans doute un premier pas vers une amélioration.



  • Paul Barthe 1er avril 2012 20:21

    Monsieur Dukan


    Je n’ai pas nié que l’obésité puisse être une maladie et j’ai reconnu partager avec vous cette conception d’un état de danger. Ce que je dis en revanche c’est qu’on ne soigne pas une infection à un pied en amputant toute la jambe. Ça n’est pas en déstructurant ses habitudes alimentaires, au risque d’avoir un très grand mal à retrouver un équilibre, qu’on éduque quelqu’un à bien manger. Vous prétendez que l’obésité est un mal supérieur aux risques que vos méthodes occasionnent. Et c’est là que je ne vous rejoins pas. Car c’est justement, pour une grande partie des gens qui prennent du poids, un trouble alimentaire qui est en cause. 

    Plutôt que de soigner par le mal ne serait-il pas plus logique de combattre, non pas l’obésité comme le Don Quichotte que vous vous sentez être, mais plutôt la malbouffe, le stress, les contraires professionnelles, les plats préparés industrialisés et j’en passe ? Evidemment ce combat là n’est pas lucratif...

    Vous parler d’urgence, de nécessité, de gens qui meurent, que vous auriez pu sauver... Certes. Mais que faîtes vous des gens qui ont un simple surpoids, dont je faisais parti, et qui, par curiosité ou parce qu’il vous ont un jour trouvé convaincant, décident de suivre votre régime ? Ces gens qui, comme moi et comme la personne qui a laissé un commentaire plus haut, ressortent de votre régime soit avec une grande déception soit parfois avec des problèmes de santé ? Que faîtes vous de ces gens qui ont appris grâce à vos méthodes à manger n’importe comment et à payer parfois cher pour acheter vos livres, vos produits et parfois vos consultations ? Pour ces gens là il n’y a pas danger de mort pourtant. Alors vous leur répondez j’imagine qu’il suffit de suivre le régime A VIE, grâce à votre quatrième phase que vous désignez comme « unique au monde »... Ces gens là sont nombreux, que vous mettez en danger et que vous illusionnez par vos beaux discours.

    Vous brandissez à chaque intervention le nombre hallucinant de vos adeptes, de ces millions de convaincus que vous allez chercher maintenant à l’étranger, que vous allez évangéliser... Ces gens qui vous acclament comme un sauveur. Qu’en sera t’il quand ils en seront comme vos premiers adeptes, réduits à une très grande déception ? Car les chiffres, même s’il faut bien les remettre en doute, apportent par la voix des instituts de sondages des résultats contradictoires plus spectaculaires que ceux que vous évoquez et qui ne s’appuient sur aucune étude scientifique.

    Monsieur Dukan, vous remettez en cause ma qualité de médecin par votre argumentaire détaillé en précisant que vous êtes « le nutritionniste le plus ancien et le plus aguerri de France ». Je passerai sur votre élan de mégalomanie car je crois vraiment que vous êtes convaincu de ce que vous avancez. Mais sachez qu’on attend mieux du plus ancien et du plus aguerri nutritionniste de France qu’une prescription de médiator comme coupe faim. Evidemment, vous ne saviez pas plus à l’époque qu’aujourd’hui que vos méthodes étaient dangereuses sur le long terme je suppose. Je ne suis pas médecin monsieur Dukan, ce qui peut expliquer quelques erreurs à propos de sciences. Toutefois je ne crois pas avoir déjà empoisonné quelqu’un. On attend également mieux du plus aguerri nutritionniste de France que l’encouragement, sur une chaîne de télévision très regardée et à une heure d’affluence, à sauter des repas pour maigrir. Ne serait-ce que sur ce détail, j’affirme que vous êtes un escroc et pire encore, que vous portez atteinte à la santé publique.

    Vous prétendez faire de l’humanitaire. Vendre du rêve n’a jamais été une action humanitaire. Le mensonge tel que vous le pratiquez s’oppose au bon sens. En attendant, tous ces gens parmi lesquels il en est certains qui ont des moyens modestes, vous leur soutirer quelques sous, parfois beaucoup. Ces gens qui espèrent beaucoup, qui vous font confiance et qui feraient sans doute mieux d’aller suivre des cours de cuisine pour apprendre à cuisiner des produits qu’ils auraient choisis, dépourvus de tous les poisons qu’utilisent les industries agroalimentaires. Vous salissez l’humanitaire monsieur Dukan en vous prétendant de la même catégorie que ces médecins qui parcourent le monde pour servir des causes et qui n’en font pas commerce. Vous êtes de ceux qui parcouraient les places de villages pour vendre tel et tel remède magique et qui changeaient quelques jours plus tard de village pour ne pas avoir à affronter les mécontents et pouvoir ainsi vendre d’autres potions à d’autres crédules. Votre fond de commerce c’est la détresse des gens. Est-ce cela l’humanitaire ?

    Il existe en France un grand nombre de dispositions mises en place pour combattre l’obésité. Il existe des dizaines de centres qui proposent des approches différentes. Les nutritionnistes qui y travaillent ne gagnent pas des millions. Que faîtes vous des vôtres d’ailleurs ? Bien que votre communication doive vous coûter très cher, il devrait toutefois vous rester de quoi soutenir des projets humanitaires qui eux ont fait leurs preuves.


    Vous illustrez votre succès par le nombre de vos lecteurs. Ces ventes, qui vous ont placé en tête des ventes, sont un indice du besoin, pas un gage de qualité. Nous verrons ce qu’il en sera dans quelques années. Malheureusement à ce moment là beaucoup de gens auront souffert et auront perdu toute notion de l’équilibre vital, celui qui consiste à garder conscience de l’importance de manger bien, en quantités nécessaire relatives aux besoins journaliers, à heures régulières, avec des produits et des préparations saines. Ces résultats démontrent que vous êtes un maître en marketing mais discréditent totalement votre charge de médecin.

    Et vous pouvez jouer toutes les cartes possibles pour démonter la crédibilité de l’Ordre des Médecins, il n’en demeure pas moins que vous avez très largement dépassé le code de la déontologie en faisant un tel business.



     Paul Barthe





  • Paul Barthe 1er avril 2012 10:01

    Monsieur Dukan


    Sur un point je suis formellement de votre avis, sans équivoque, avec toutefois plus de modération. L’obésité est un danger pour l’individu. De là à dire qu’il s’agit d’une maladie, je n’en prendrai pas le risque. C’est un danger évident, comme un surpoids important. Il est donc nécessaire d’apporter des solutions à ces problèmes de santé qui sont, avec du recul, un phénomène plutôt récent dans nos sociétés. Cette importance est multipliée davantage selon qu’il s’agit d’enfants, cela va de soi.

    Mais au regard de l’histoire, on constate que l’obésité est apparue franchement dans nos sociétés occidentales en même temps qu’une détérioration des habitudes alimentaires et des modes de productions agricoles et industrielles. Je ne m’étendrai pas sur le sujet, chacun en connait des exemples, notamment au niveau de la consommation de viande qui a considérablement augmenté en trois générations, également la consommations de glucides... On voit aujourd’hui aussi de plus en plus de personnes ne pas manger à heures fixes, sauter des repas ou au contraire les multiplier. Je suis le témoin quotidien dans le cadre de mon travail, des effets de ces dérèglements sur les enfants. La plupart de mes élèves reconnaissent ne pas prendre de petit déjeuner. Une partie d’entre eux vont manger à la cantine en reculant pour n’en garder que la madeleine emballée qu’ils ont au dessert. Ces mêmes enfants mangent des bonbons durant les récréations, quant au soir, j’ignore en détail leurs pratiques. Ces élèves sont très irritables la journée, très fatigués aussi, et il est très difficile de les mettre au travail. Sur 300 élèves je n’en ai que deux qui sont en surpoid. La grande majorité donc souffre d’une très mauvaise pratique alimentaire et ça leur est préjudiciable.

    Tout cela pour en venir au point qui nous distingue considérablement. Vous combattez l’obésité (et le surpoids en général) chez les jeunes. Moi je m’insurge contre toutes les pratiques alimentaires à risque, celles qui font grossir mais aussi, au même titre, celle qui ne permettent pas à l’enfant d’être en bonne santé et dans de bonnes conditions physiques et mentales. Le problème n’est pas le poids mais la pratique alimentaire dont le poids est une conséquence. En considérant les choses sous cet angle nous pourrons être plus vigilant à tous types de problèmes et non plus seulement à ceux qui se voient.

    Ceci nous amène à ce détail de mots qui fait toute la différence. Vous évoquez défendre le « apprendre à maigrir ». Moi je défends le « apprendre à manger » et même le « réapprendre à manger ». Car ça n’est qu’avec un travail de fond qu’on permettra à celui qui connait des dérèglements majeurs de retrouver un certain équilibre. Ce travail de rééducation alimentaire est bien plus lent toutefois que votre méthode. Il est moins spectaculaire sur le court terme, raison pour laquelle trop peu de gens s’y intéressent.

    Pour ce qui est de cette option au bac, je pense en effet que l’école doit avoir un rôle à jouer dans ces problèmes alimentaires (et non pas seulement d’obésité). Mais de là à rapprocher l’alimentation à une notion de note, d’appréciation et d’examen, à un âge justement où la principale difficulté des jeunes c’est leur corps, je pense que c’est hautement préjudiciable au bon développement de l’enfant. Le principe de notation ne va malheureusement pas sans esprit de compétition, sans jugement personnel et des autres, sans associations entre résultats et compétences... Je vous laisse imaginer l’effet que produira ce principe sur des élèves qui auront de mauvaises pratiques alimentaires ? Isolement des « gros », starification des plus maigres. Ce phénomène existe déjà dans nos écoles. Je ne vois pas comment le chiffrer avec une note et l’officialiser pour un résultat d’examen scolaire permettra aux élèves en difficultés alimentaires de s’en sortir.

    Pour moi ce problème doit être géré comme celui de la sexualité, en discrétion mais avec efficacité, par un professeur ou membre éducatif référant, le médecin scolaire ou l’infirmière et dans certains cas par l’assistant social. C’est ce que nous faisons dans notre établissement, de la manière la plus active possible et la plus discrète possible aussi car les élèves ont besoin de se sentir en confiance pour, à cet âge, se confier. (je répète que dans mon établissement il n’y a que très peu d’obèses et surtout des élèves qui connaissent d’importants troubles alimentaires).

    Enfin je me permets de revenir sur ce que vous dîtes des lobbies agroalimentaires, des laboratoires pharmaceutiques et autres qui s’opposent à votre régime de peur de voir leurs chiffres d’affaire baisser. C’est un peu exagéré de la part de quelqu’un qui fait fortune en vendant tant de produits estampillés « Dukan », notamment en pharmacie... Seriez vous à même de nous révéler ici les revenus que vous tirez de le vente de vos livres et des produits « régime Dukan » ? La vérité c’est que vous êtes le plus visé et que tout ce que vous reprochez aux lobbies est exactement ce qu’on pourrait vous reprocher, de voir votre chiffre d’affaire diminuer.

    Vous tapez également sur la presse. Mais encore un paradoxe. N’est ce pas cette même presse qui vous a permis de faire connaître votre premier livre qui ne marchait pas depuis plusieurs années ?

    La critique est facile et atteint aujourd’hui, grâce à nos moyens de communication, des sommets dans l’acharnement. Tout se dit, et son contraire. Tout le monde est visé, tout est soumis à la question et parfois de manière impitoyable. Les médias dissèquent, montent, mentent, fabriquent des vérités... Je vous l’accorde et je l’accorde aussi à ceux qui s’opposent à votre médiatisation extraordinaire. Mais pourquoi dans ce cas utiliser ces outils là ? Et pourquoi dans ce cas ne pas vous plier à une étude scientifique sur du long terme pour mettre enfin en lumière les effets de votre régime sur des résultats autres que les seuls commentaires que vous nous rapportez des gens qui affirment que vous leur avez changé la vie ? A ce moment là vous aurez des arguments de réponse à tous vos détracteurs. Des arguments recevables.


  • Paul Barthe 31 mars 2012 14:07

    Pourquoi « encore » ?


    Je vous engage à consulter l’étymologie d’éponyme, du grec epi (sur) et nyme pour nom. Littéralement il s’agit donc d’un surnom ou d’un nom ajouté. S’il est convenu généralement que l’éponyme est celui qui donne son nom, comme vous le soulignez, il est aussi admis que l’éponyme peut être ce ou celui qui reçoit le nom, comme l’atteste par exemple le Larousse.


  • Paul Barthe 30 mars 2012 15:03

    Je pense qu’il est important, dans tous les cas, lorsqu’on veut entreprendre un régime de « nécessité » (pardonnez moi le terme mais je veux dissocier les régimes de confort, pour perdre deux kilos avant d’aller sur les plages et les régimes nécessaires à une bonne santé pour ceux qui souffrent de surpoids) c’est de consulter un nutritionniste (le nutritionniste n’est pas un spécialiste techniquement. C’est un généraliste qui a une spécialité. La nuance se voit concrètement sur les remboursements des consultations. Certains nutritionnistes profitent de leur statut pour faire des dépassements d’honoraires... pas bien...).

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