@ Ecureuil Bleu

Je parlais au sujet de supposées preuves tenues en main par l’avocate. Je suis circonspect.
Pourquoi donc ?
Bataille judiciaire = 3 ans minimum.
Si non changement de pouvoir, eh bien, je vous laisse imaginer la trajectoire de cette voie judiciaire.

Puis franchement.... Imaginez, par exemple : vous avez la preuve d’une manipulation hallucinante et de grande ampleur ; vous avez du même coup l’évidence que le pays où cela se passe se trouve de fait dans une corruption de moeurs tout aussi hallucinante. Donc, vous allez vous battre via un droit qui n’existe FORCEMMENT que de façade dans ce pays ? Il faut être bien stupide ou bien naïf.*

(*une autre hypothèse est possible.)

Vous savez bien que la meilleure façon de faire la lumière sur cette possible affaire, c’est de balancer les supposées preuves. Contrairement à autrefois, c’est possible via le net ; car il est évident que dans un pays où se passe ce genre de manipulation, la presse libre n’existe pas ; il n’y a qu’une apparence de pluralité destinée à faire croire à la liberté. La divulgation de ces infos entraînerait de facto la chute des commanditaires et de leurs valets et donc une ’épuration*’ de la République et donc une possible voie judiciaire [ayant pour but la vérité].

(*je tiens au mot que je ne choisis pas au hasard. La trahison de l’interêt général, c’est-à-dire de facto utiliser l’Etat et ses institutions à des fins personnelles, pour un interêt particulier, est un crime très grave, celui de trahison prévu par la Constitution. Ce crime est également prévu pour tout fonctionnaire, y compris policier, du fait qu’il soit assermenté. Le serment n’est pas fait à un homme, au président de la République, à son ministre de tutelle, mais à l’Etat lui-même et cela en vertu de la Constitution. Autrement dit à des valeurs, celles républicaines.]

Si d’aventure, cette histoire se révèle pour ce qu’elle est, il faut être conséquent. La police est devenue une milice et sa mission n’est plus de garantir l’ordre public ; elle est de servir des maîtres qui se trouvent au-dessus des lois.
C’est cela - entre autres - l’enjeu réel de cette affaire et je théorise ici seulement dans l’hypothèse encore improuvée d’une manipulation.

Il y a un enjeu plus grave encore : c’est que si cela est, toutes les personnes mêlées à cela sont en train de détruire la République. Parce que le fondement de la République, c’est le contrat social qui lie chaque individu à l’Etat ; or, si l’interêt général n’est plus le but suivi par l’Etat, de facto l’individu n’est plus lié par ce contrat social implicite ; il n’a plus ainsi à se plier à l’injonction de la loi et à respecter l’ordre. Ce n’est pas du tout par les forces de police qu’un Etat existe ; celle-ci ne font que garantir l’ordre public qui existe avant elles, en arrêtant les ’déviants’ à cet ordre ; c’est la volonté de chacun qui fait que cet ordre est possible, parce que l’individu s’y soumet. Si vous transformez la nature de cet ordre public, vous vous trouvez de facto avec 66 millions de ’déviants’. Et donc, pour le pouvoir, tout aussi mécaniquement, la fatalité de transformer l’Etat en état policier, puis dictatorial, etc, etc.]

L’avocate aurait pu au moins balancer un bout de ses documents, même non explicite.

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Cet article est intéressant.
http://www.rue89.com/2012/03/24/toulouse-lafp-devoile-les-coulisses-de-son-scoop-sur-la-mort-de-merah-230495

En France, la pluralité n’est que de façade. Je cite simplement :

"C’est donc une source unique, au sein de la police, qui a entièrement dirigé la couverture de l’AFP et, partant, de la quasi-totalité des médias français et étrangers abonnés à l’agence."

Le dénommé Bellon a coécrit un livre avec un certain Boulanger, homme du raid, au sujet de Human Bomb, la maternelle de Neuilly.
http://books.google.fr/books/about/Le_jour_o%C3%B9_j_ai_tu%C3%A9_HB.html?id=-MnaMgAACAAJ&redir_esc=y

Un livre à thèse et donc un livre partial. Le monde est petit, tout de m^me.