Bonsoir à tous,
Merci @Philippe pour ce grand coup de gueule qui nous remet bien les choses en place.
Pour reprendre votre titre« La non-campagne présidentielle (emmerdante et merdeuse à la fois) », je pense que c’est la première fois (j’ai 62 balais) que je vois une « campagne » où les citoyens sont pris, aussi ouvertement, pour des CONS, par les deux candidats UMPS.
Mais à y bien réfléchir, je suis, de plus en plus, intimement persuadé que tout cela a été organisé de longue date avec la complicité des nouveaux chiens de garde.
Depuis au moins 2002, nous ne sommes plus en démocratie mais plutôt un erzatz, une illusion.
Simplement, Sarko et Hollande ne sont que les mains droite et
gauche de l’oligarchie qui nous contrôle et qui est sûre de
gagner.
Le dernier débat, qualifié de démocratique, a été celui de
2005 sur le TCE. Les cadres du Parti Socialiste, favorables
majoritairement au Oui et certains de leur succès ont autorisé un
débat au niveau de leurs militants et qui s’est répandu dans la
nation.
Mais ils se sont piégés eux-mêmes et le Non l’a emporté à
54,68%.
Ils n’ont jamais digéré cette défaite et surtout le
vote noniste de leurs militants.
Ils nous l’ont fait payer
en 2008 par la ratification du Traité de Lisbonne, où par leur
seule présence (et leur vote abstentionniste majoritaire) ils ont
permis d’atteindre le quorum pour la ratification de ce traité.
Le
détail
du vote
En avril 2012, vient devant le Parlement la ratification,
en urgence, du Traité sur le MES (Mécanisme Européen de Stabilité)
pour lequel le Parti Socialiste et certains EELV/Verts viennent
apporter courageusement leur soutien par une abstention massive.
Le
détail du vote des députés
et des sénateurs
JM Ayrault
a qualifié ce vote « d’abstention dynamique et agressive »,
belle langue de bois.
Un peu plus tard, notre Petit Timonier a signé le TSCG (Traité
sur la Stabilité, la Croissance et la Gouvernance économique et
monétaire européenne) ou Pacte Budgétaire européen qui devra être
ratifié par notre Parlement, après les présidentielles, en juillet
2012.
Mais sans référendum !!!
Notre Petit Timonier (Sarko) a répondu à la question posée par un
journaliste sur la tenue d’un référendum sur le TSCG : Un
référendum
sur un Traité complexe de 200 ou 250 articles ? Allons ,
allons !!!
Souvenons-nous
de son action, ses paroles sur le référendum grec,
avec un Hollande qui, en fait, s’abstient
de se prononcer.
Encore un
énorme mensonge que personne n’a relevé, ni la classe
politique, ni les médias mainstream (dont le travail est aussi de
contrôler l’exactitude des propos) .
En réalité, ce fameux TSCG comporte 16 articles. Oui, vous
lisez bien, 16 articles et la preuve est là
Et ce triste sire qu’est Flanby-Hollande qui veut nous enfumer avec
une renégociation du TSCG, sans le soumettre à référendum. Sa
pseudo renégociation vise à ajouter une proposition de loi sur le
relance européenne et le contrôle démocratique présentée et
rejetée lors de la ratification du MES par le Parlement..
En cette matière, que nous proposent les différents
candidats :
Hollande veut « renégocier » le
TSCG en ajoutant son projet
de relance européenne et de contrôle démocratique qui,
fondamentalement, ne le remet pas en cause
Sarkozy, chacun sait où il veut nous emmener.
Bayrou ne veut pas d’un référendum et est
favorable au Pacte Budgétaire
Le Pen est pour une sortie de l’Euro et de l’UE, mais
son projet n’est pas crédible
Dupont-Aignan veut sortir de l’Euro, mais n’est pas
clair sur les conditions
Mélanchon veut réformer l’Union Européenne, sa
gouvernance de « l’intérieur », mais veut un
référendum sur ce Pacte Budgétaire. Son positionnement par rapport
au MES.
Eva Joly veut soumettre le TSCG à un référendum.
Arthaud et Poutou sont contre le capitalisme financier,
donc...
Si ce TSCG est ratifié, nos Lois de Finances (Budgets) devront
être soumises à l’approbation des instances européennes avant
d’être votées par notre parlement.
Un petit rappel : la règle d’or de Maastricht s’est
fondée sur une dette publique maximale de 60% du PIB, un déficit
annuel inférieur ou égal à 3% du PIB et avec un taux de
croissance de 5% à l’époque
Mais on compare pommes et poires, dans le sens où la dette est le
cumul des soldes des emprunts antérieurs et ceux de l’année X
majoré des intérêts mais dont les maturités (échéances) sont
différentes (1 mois, 6 mois, 1 an à 10 ans) mais rapportée à un
PIB annuel.
Là, il y a comme un malaise !!!
Aujourd’hui, l’Espagne tombe à son tour et ne pourra être
sauvée, même avec l’aide du MES, les plans d’austérité car sa
situation
est bien plus grave
que ce qui est présenté par les médias se voulant rassurants.
De plus, le plan de restructuration de la dette grecque (PSI)
n’a fait que retarder l’échéance sans rien résoudre
En ce moment se « discute », le fameux Two Pack sur :
Le renforcement de la surveillance économique et budgétaire des
états membres connaissant ou pouvant connaître de sérieuses
difficultés Le règlement établissant des dispositions communes
pour le suivi et l’évaluation des projets de plans budgétaires et
pour la correction des déficits excessifs des états de la zone
euro. Ce Two Pack renforce les contraintes du TSCG comme le démontre
l’analyse de Contre
la Cour
Entendez-vous les autres candidats parler du financement de notre
système de retraite par répartition ?
Lors de la réforme des
retraites de 2010, Sarko a utilisé le Fonds de Réserve des
Retraites (FRR) pour la financer, mais il faudra trouver plus de 200
mds € pour combler le gap démographique de 2018/2020.
Ensuite
intervient l’Union Européenne ou plutôt la Commission qui en 2005
dans le volet préventif et correctif du Pacte de Stabilité et de
Croissance (PSC) précise deux dispositions relatives aux
régimes de retraites :
Toutes les évaluations des politiques nationales par le Coneil
et la Commission prennent en considération la mise en œuvre de
réformes des retraites consistant à introduire un système à
piliers multiples avec un pilier obligatoire financé par
capitalisation
Le Six-pack qui fait partie du TSCG vise à une nécessaire
harmonisation des régimes sociaux européens donc d’une réforme
des retraites
Mario Draghi enfonce le clou en affirmant que le modèle social
européen est mort.
Pour de plus amples détails, consulter le site Contrelacour
Il n’y a pas de crise de l’Euro, mais une crise systémique
des banques et institutions financières