Mon pauvre monsieur (!), votre déversement de bêtise est foncièrement inutile, et témoigne d’une vision pathologique de l’engagement politique. Personne n’a besoin de gens comme vous, pourtant innombrables détenteurs du droit de vote. Vos convictions vous amènent à penser que le système actuel va se sauver avec les recettes qui l’ont précisément acculé à la crise la plus grave que le capitalisme et le libéralisme ait jamais connue. Vos certitudes sont l’une des manière d’aborder la catastrophe ; figurez-vous qu’il y en a d’autres, auxquelles pensent des gens comme vous, qui partagent votre condition. Si nous sommes nombreux à ne pas admettre cette conception du traitement du mal par la torture du pire mal, nous pouvons reconnaître que, l’avenir n’étant pas écrit, nous n’avons pas la certitude que le changement radical des principes qui gouvernent le monde permettra d’éviter la disparition du genre humain. Nous sommes convaincus que la route sera très difficile ! Mais notre inquiétude tient surtout au fait que nous devons nous rendre à l’évidence que la bêtise, la malhonnêteté sont telles parmi un certain nombre de gens agrippés à un monde qui sombre, que nous savons que leur pouvoir de nuisance risque de compromettre toute tentative d’une autre gouvernance et d’un autre projet de société. Quand je pense que vous n’avez pas les moyens de réfléchir sur une hypothèse alternative à votre vision de l’existence en société... Pourquoi cette charge contre vous ? Parce que vous venez de nous traiter de cons. Si, relisez-vous. Quand je dis relire, j’entends vous interroger sur vous. Oui je sais, c’est au-dessus de vos capacités humaines. Voyez, votre nature amène inéluctablement à la violence, je ne peux résister.