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Commentaire de Hermes

sur L'échec de l'Humanité


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Hermes Hermes 25 avril 2012 11:05

Bonjour, c’est juste une question d’échelle de temps.

Sur du court terme, la résistance trouve toujours un intérêt quelque part qui la soutiendra. Sans les alliés, la raistance française n’aurait pas vaincu seule, et c’est justement parcequ’elle n’aurait jamais vaincu seule (perdante à 100% seule) que les alliés sont intervenus (il faut ajouter à celà la menace de succès des Russes qui auraient fait déferler le communisme en Europe, rien n’est jamais simple, et la réalité historique est complexe). Sur du long terme, cet intérêt qui l’a soutenu en dénature le résultat. On le voit bien aujourd’hui.

Un contre exemple historique intéressant : qui a vaincu Hannibal ? Les délices de Capoue. Les Romains furent bien peu reconnaissants à Capoue d’avoir affaibli Hannibal d’ailleurs, puisqu’ils rasèrent la ville ensuite.

De la même façon, les néo-libéraux sont bien peu reconnaissants aux mesures de l’après-guerre d’avoir lancé les trente glorieuses qui ont affaibli la combativité de l’ensemble de la population : ils les détruisent progressivement, générant petit à petit la situation de la prochaine révolte, etc etc.

Moralité : dans cette planète de conflits permanents, et de passions destructrices, il est prudent de ne pas se trouver dans le camp des perdants ni dans celui des gagnants, et les gagnants d’un jour sont forcément les perdants du lendemain.... Mais nos croyances nous positionnent.

L’enchaînement est dans la croyance et le moralisme que celà engendre (il est bien de résister, il est bien de se battre, il est bien d’être gentil, il est bien de collaborer, il est bien de.faire du profit, il est bien de partager, il est bien de prendre du plaisir, il est bien de mener une vie saine, ...etc etc. et au sommet, il est bien de croire, il est bien de ne pas croire). A une époque KM parlait d’opium du peuple. Tout ce que l’on croit est opium et nous aliène de notre présence. Et celà concerne tout le monde, des plus riches aux plus pauvres. Et sans présence, l’imagination et le souvenir génèrent la contradiction et la souffrance.

L’opium est là comme consolation, il accentue la non-présence, génère une souffrance, et c’est un cercle vicieux. Le cercle vicieux historique n’est que le reflet à grand échelle de ce cercle vicieux personnel.. Comprendre les racines de notre propre souffrance personnelle dans le quotidien est le seul moyen de s’afranchir de nos coryances. Le symptôme est la perte de contact avec le présent et la fascination pour une vérité énoncée, à commencer par sa propre définition de soi-même. Le réel ne s’énonce pas.

Quand le contact est rétabli avec soi-même dans le présent, il est à nouveau possible de parler d’être humain à être humain et de construire ensemble sur la base de ce qui est. Là on est très loin de la politique et de son hypnose. S’il est nécessaire de se défendre quand la folie destructrice s’impose en face, on se défend en se battant si nécessaire ou on se met à l’abri, mais on ne résiste pas. Et plus il y a de présence, moins cette nécessité s’impose à nous.

Cdt.


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