@ Maxime Combes
Merci pour cet article salutaire.
Sachant que le pic de production pétrolière a été atteint en 2006, et que la production va aller en diminuant inéluctablement, et compte tenu de l’augmentation du trafic aérien dans les pays dits « émergents », il ne faut pas être grand clerc pour se rendre compte que le prix du kérosène aura doublé dans une dizaine d’années, que cela va renchérir considérablement le prix du transport aérien, et que même les compagnies dites « low cost »vont devenir « high cost ».
Sachant que le revenu des européens et des nords-américains diminue à grande vitesse, la réduction du trafic aérien ne saurait être autre que massive dans les trente prochaines années. A quoi bon construire un aéroport supplémentaire alors que les autres vont rapidement se désaturer par non solvabilité de la demande de voyages aériens ?
Nous avons eu à Rouen l’exemple type d’un grand projet inutile. Rouen est la seule ville de plus de 100 000 habitants à ne pas disposer de rocade de contournement intégrale. De temps en temps, un bout de rocade est construit. Mais le dernier tronçon construit ( le tronçon sud ) l’a été au plein milieu de la forêt domaniale du Rouvray, dont des centaines d’hectares ont été irrémédiablement détruits pour construire cette large quatre voies de quelques kilomètres, qui était totalement superfétatoire : en effet, à deux minutes de route en voiture existe depuis longtemps l’autoroute Paris-Caen qui est rigoureusement parallèle à ce tronçon de rocade, et qui faisait jusqu’ici office de rocade !
Aux derniers pointages, plusieurs années après sa construction, le trafic moyen sur cette quatre-voies intra-forestière aussi monumentale que superfétatoire est de neuf véhicules à la minute.
Si l’on regarde le trafic aux heures de pointe, il y est au maximum de 20 véhicules à la minute, quant au dimanche, on observe plutôt un véhicule à la minute ...
Cette construction avait été chaudement soutenue par les socialistes, bien que cette forêt fut naguère le lieu de promenade favori des habitants des quartiers et banlieues prolétaires de la rive gauche de Rouen ( ce qui témoigne du mépris constant du PS pour la classe ouvrière ).
Si mes souvenirs sont justes, il y en a eu pour un milliard !