Bonsoir à tous,
Merci @Gokool pour cette très saine analyse de la faune politique française et de la disparition de la démocratie.
Tout d’abord, nous sommes dans une
illusion démocratique depuis au moins 2002, qui s’est révélée
lors de la ratification en Congrès du traité de Lisbonne, acquise
grâce à la présence des parlementaires socialistes et leurs
votes.
S’ils avaient tous voté Contre, il aurait manqué 3 voix pour
atteindre le quorum de ratification.
De cette façon, ils ont trahi le vote
de 2005 sur le TCE par lequel plus de 54% des citoyens avaient
repoussé ce traité.
En février 2012, lors de la
ratification du MES, ils ont persévéré en faisant voter leurs
parlementaires, très majoritairement, pour l’abstention, tout en
revendiquant une ’’abstention agressive et dynamique (pour une future
renégociation)’’.
Finalement, pendant toute cette
campagne totalement contrôlée par les médias et les deux
principaux partis, il n’y a jamais eu de vrai débat sur :
la crise financière et de la dette
publique et privée
la ’’construction’’ européenne, sans
les citoyens, et plus particulièrement le TSCG,
les Six et Two-Packs.
Le supposé ’’Glass-Steagall Act’’ et
les moyens de lutte contre les marchés financiers annoncés, avec
cuivres et trompettes, par F Hollande, sans aucune méthode et
calendrier.
La catastrophe de Fukushima qui
s’aggrave, dans un silence
de mort.
Ces derniers jours, bizarrement, les
Van Rompuy, Juncker, Barroso, Draghi, Monti ’’découvrent’’ les
vertus de la croissance, mais tout en continuant à vanter les
mérites de la discipline budgétaire, de la règle d’or et des
réformes structurelles (plans d’austérité).
Hier, en toute urgence, Van Rompuy
(Bilderberg) a rencontré Hollande et aujourd’hui, Jean-Claude
Juncker (réunion Bilderberg
2011), ’’à l’écoute des thèses
de Hollande’’. Quel empressement très douteux.
En attendant, les autres rencontres
avec A Merkel, l’Eurogroupe, Obama......
Pour les pays européens, la situation
devient catastrophique :
Après une violente recomposition du
paysage politique, la Grèce est définitivement en faillite
organisée à travers les plans d’austérité successifs, les
privatisations massives, les renflouements des banques (transfert de
dettes privées à la dette publique), une restructuration de la
dette (PSI)
inefficace.
En Espagne, malgré les plans
d’austérité, les objectifs de réduction de la dette publique ne
seront pas atteints, malgré 10 mds€ de nouvelles économies sur la
Santé et l’Education.
Pire, la quatrième banque espagnole,
Bankia, est en ’’faillite’’
(comme toutes les banques européennes) et l’état espagnol
intervient indirectement par une participation de 45% dans le capital
et la création de plusieurs structures de défaisance (Bad Banks)
pour gérer les créances pourries de la bulle immobilière.
Estimation 7 à 10 mds €
En Italie, Monti veut privatiser les
services de l’eau, de l’énergie tout en s’asseyant sur le référendum
des 12-13 juin 2011, pour ’’améliorer la compétivité et la
croissance’’. Des cessions sous-évaluées aux acteurs privés.
Ne soyez pas surpris, les nouveaux
chiens de garde veillent.
Le Parti Socialiste, n’est plus de
’’gôche’’ depuis longtemps, est dirigé par des sociaux-démocrates
ou des libéraux (Valls, Moscovici, Cambadélis....)
Hollande devra réconcilier l’eau et le
feu, à savoir tenir ses promesses faites au citoyens et satisfaire
les exigences des institutions financières.
Lire l’annalyse du rapport
Cheuvreux et regarder l’entretien de Nicolas
Doisy
Les ’’européens’’ accepterons une
renégociation sur son projet de relance
européenne et de renforcement du contrôle démocratique en le
mettant en annexe du Pacte Budgétaire et ainsi il pourra revendiquer
une victoire (à la Pyrrhus).
Pour les législatives, il ne faut pas
que le Parti Socialiste ait une majorité (avec EELV), mais qu’il
doive la constituer avec le FdG, LO, NPA.
Nous risquons de nous réveiller avec
une sacrée gueule de bois.