Les objections sur la possibilité d’un traquenard ou non tendu à Strauss-Kahn au Sofitel présentent les défauts de logique habituels en ce domaine, tout le monde semblant laisser son cerveau au vestiaire au profit d’affirmations péremptoires style « ça ne peut pas être un complot car Sarkozy voulait que Strauss-Kahn soit candidat pour le couler ensuite » et de la logique binaire.
Le vrai monde est plus complexe. Sarkozy, en effet, s’apprêtait probablement à dégoupiller la grenade de l’affaire du Carlton, et pour cela il avait tout intérêt à attendre plusieurs mois après que Strauss-Kahn ait été nommé candidat par le PS. Mais comme si il n’y avait que lui dans le vaste monde à vouloir faire tomber DSK. D’autres pouvaient très bien avoir indépendamment intérêt à lui tendre un piège, notamment du côté du FMI et du gouvernement Obama. Voici par exemple un point de vue qui soutient cette opinion :
Point de vue discutable, mais on sait que ces enjeux existaient. Cette hypothèse est donc plausible. De toute façon, on ne discute pas de la possibilité d’un coup monté à partir de la fin, c.a.d. en commençant à s’intéresser aux mobiles. Mais en tenant compte des éléments fdactuels, et la possibilité d’un coup monté n’a fait que se renforcer.
Dans tous les cas, mon opinion est que DSK ne se relèvera pas. Il reste cependant à savoir si l’Elysée va maintenant essayer de faire pression sur la justice pour étouffer l’affaire du Carlton.