Vous critiquez mon analogie substantielle. Pourtant vous parlez juste après ... d’osmose...
Certes, l’homme n’est pas une molécule inerte. Pourtant, dans le cas de l’émulsion, chaque molécule « aspire » à vivre dans l’environnement qui lui sied, d’où qu’elle se comporte un peu comme si elle avait une fin, une aspiration particulière, ce qui est le propre de l’être vivant. C’est la raison pour laquelle cette analogie a une certaine pertinence. Mais j’admets en effet qu’il ne faut pas confondre une théorie sur le réel, qui en est une vue imagée, et le réel lui-même.
Ensuite vous mettez sur le tapis les lois de Mendel et la théorie de l’évolution. Quel est la rapport ? Votre multiculturalisme consisterait-il donc en une « concurrence des cultures » comme l’évolution consisterait en une « concurrence des espèces » ? C’est fort étonnant, surtout que la théorie Darwinienne est exactement ce qui a légitimé le racisme scientifique, à la fois celui d’un Jules Ferry, pour légitimer la colonisation des races inférieures, ou encore celui d’un Adolf Hitler pour justifier l’élimination des races inférieures...
C’est bien là le noeud des contradictions de la gauche scientiste, matérialiste et athée. Fervants adorateurs du Darwinisme, théorie qui fait se hiérarchiser les races par la sélection naturelle...
Ensuite vous réduisez le racisme au fait de la « race » blanche. C’est assez paradoxal. Ou le racisme est une tendance générale chez l’homme, c’est-à-dire universelle, ou bien il est le propre d’une race particulière... Vous nous faites une définition raciste du racisme, en quelque sorte.
Le racisme est évidemment une tendance générale, qui montre le caractère ethnocentrique des peuples dans leur manière de se comporter face à l’altérité. C’est-à-dire que des élites d’un peuple vont formuler le malaise ressenti par son peuple face à un autre pour mettre des mots sur le désaccord ressenti face à certaines normes de vie qui semblent incompatibles avec les siennes.
Chaque peuple a sa définition normative de ce qui est bien. Or personne n’aime ce qui est mauvais et les gens fuient ou haïssent ce qui est mauvais. Il est donc normal et naturel que des définitions normatives du bien qui diffèrent de la sienne soient rejetées. Il est donc naturel que les différences culturelles produisent des antagonismes. On ne va pas aimer ce qui semble mauvais pour ne pas paraître raciste...
Vous-même, par exemple, n’abhorrez-vous pas les définitions normatives du bien d’origine chrétienne ? Ce refus de votre part n’est-il pas naturel, selon vous ? Pourtant, cette haine, fait de vous un raciste anti-chrétien...
De plus, vous faites des distinctions qui n’ont pas lieu d’être. Le tribalisme et l’ethnicisme sont parfaitement similaires au racisme, ce sont les mêmes phénomènes sociaux (ethnos en grec signifie race et chez les grecs, il est toujours conjugué à l’ethos = toute ethnie a son ethique -> us, coutume,... = définition normative du bien).
Quant à votre savoir si ma phrase "Un
homme politique disposant d’un
minimum de sagesse devrait être prudent. Mettre le pays dans une
situation explosive n’est pas nécessaire" est une condamnation de la dirigeante du FN... Bien, en démocratie, la politique ne se fonde-t-elle pas sur l’exposition publique des problèmes puis sur l’exposition publique des solutions à apporter ?
Dans ce cas, pour exposer les problèmes que peuvent poser à terme l’immigration, ne faut-il pas parler ... de l’immigration ? Or il y a un dispositif rhétorique médiatique bien huilé, mis en place par Mitterrand, qui consiste à faire l’amalgame suivant : parler des problèmes que peut poser l’immigration à terme = stigmatisation des immigrés = racisme et xénophobie (chose très classique à laquelle votre article se livre).
Donc, non, ma phrase n’est pas une condamnation de la dirigeante du FN, car d’une part, la démocratie est légitime à aborder tous les sujets, d’autre part, la situation explosive du pays n’est pas due à des phrase faites pour formuler les problèmes, mais à des situations concrètes vécues au quotidien par les gens sur le terrain. Ma phrase condamne donc plutôt ceux qui font tout pour laisser la situation se dégrader en prônant l’inaction, le laisser-faire.
Plus la situation actuelle prospèrera, plus le racisme explosera. L’ONU, à son fondement, avait la sagesse de prescrire le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
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