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Commentaire de Analis

sur BHL, la continuité de la politique extérieure de la France ?


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Analis 1er juin 2012 15:53
  Bernard-Henri Lévy le clown sinistre et sanglant a sauté sur l’occcasion du massacre de Houla pour ressortir sa propagande nauséabonde. Petites mises au point. 

  Personne ne peut certes dire avec certitude ce qui s’est passé, mais il y a un premier constat à faire : les méthodes utilisées par les tueurs de Houla sont celles utilisées des « rebelles ». Il paraît se confirmer que plusieurs des victimes ont été égorgées. Les envoyés de l’ONU ont donné la parole à divers témoins qui se révèlent membres de la rébellion, dont les parloes sont donc à prenre avec des pincettes. Les casques bleus eux-mêems se montrent prudents. Le sous secrétaire de l’ONU pour le maitien de la paix, Hervé Ladsous, pilier du Quay d’Orsay, se dépatouille comme il peut en disant qu’il « y a de fortes suspicions que des combattants pro-régime sont responsables de certaines des 108 morts du massacre de Houla, et que des armes lourdes ont été utilisées illégalement par des forces gouvernementales syriennes. » Mais « il ne peut en apporter la preuve absolue ». Que de prudence. Cela ressemble à une tentative de sauver la face et de laisser la porte ouverte, devant des éléments qui ne permettent pas de supporter sa conclusion : 
http://www.rt.com/news/houla-massacre-un-syria-635/&nbsp ;

  Il ressort d’autres enquêtes sur place que les indices vont bien dans le sens de la responsabilité rebelle : 

http://www.infosyrie.fr/decryptage/temoignages-et-analyses-contradictoires-sur-houla/

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De son côté, une équipe de télévision russe a enquêté sur place – la plaine d’Al Houla et ses villages (Taldo, Kafr Laha et Tel Dahab) – et produit un autre éclairage sur le drame. Elle interroge elle aussi des personnes se présentant comme des témoins du drame et qui elles font porter sa responsabilité sur des groupes armés d’opposition – certains désignés par des noms propres, venus notamment de Rastan (à mi-chemin de Homs et de Hama). Ces groupes auraient été commandés par le fameux officier déserteur Abdul Razzak Tlass qu’on situait voici peu dans un quartier encore contesté de Homs. Et donc les victimes seraient des habitants suspectés de sympathie pour le gouvernement.

Selon les témoignages recueillis par les Russes, toutes les victimes du massacre de Houla/Taldo appartiennent la famille Al Sayed (qui compterait près de 20 enfants), et la famille Abdul Razzak (10 enfants). Parmi les victimes du clan al-Sayed figure des membres de la famille du frère de Abdallah Al Mechlab, secrétaire du nouveau parlement, Abdallah Mechlab, qui a été élu à ce poste le jeudi précédant). Ce lien des victimes avec un notable du nouveau parlement suggère fortement que ses parents ont été tués à titre de représailles politiques, et donc par des ASL et/ou des islamistes de l’opposition radicale. 

Toujours selon les témoignages produits le père de la famille en question a été ligoté, et les neuf enfants isolés dans une pièce, puis la mère (Fayrouz Al Daher) a été violée collectivement, et après le viol tuée d’une balle dans le cou qui a traversé la tête. Tous les autres morts l’ont été suite aux accrochages survenus après l’attaque des militaires par les terroristes, une fois leurs massacres exécutés.

Le premier accrochage sur le terrain a eu lieu entre le groupe armé Al Bakour et un poste de l’armée à la place de Taldo (près du château d’eau) : trois militaires – dont un lieutenant – ont enlevés puis exécutés, dans des circonstances particulièrement cruelles. 19 autres militaires ont été blessés plus ou moins gravement dans cette attaque de Taldo et ont été sauvés du pire grâce à l’arrivée des renforts de l’armée, après une heure de résistance héroïque face à des « centaines d’hommes armés ». Par la suite, des dizaines de soldats de ces renforts ont été blessés et dégagés, à leur tour, par l’arrivée de nouvelles unités par le côté ouest de Taldo obligeant les terroristes à ouvrir un nouveau front, et à alléger la pression sur les soldats combattant au sud. Les terroristes étaient dotés d’armes sophistiquées (des fusils à lunettes de vision nocturne, des missiles antichars dont sont dépourvus les forces de l’armée régulière présentes dans la région).
Au premier accrochage, un véhicule blindé (un BRDM de couleur bleue) a été atteint par un missile thermique qui l’a immédiatement embrasé. 
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  Notons d’abord comment les compte-rendus ont varié. D’abord il était question d’un bombardement, puis les victimes ont été tués à bout portant. D’abord l’armée était coupables, puis il s’agissait de milices pro-régime. Et justement, qui sont ces famuex chabiha ? 
  Wikipédia version EN donne par exemple une description confuse : 

http://en.wikipedia.org/wiki/Houla_massacre&nbsp ;
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On May 28, Human Rights Watch released a report of interviews with survivors and area activists, in which all stated that the massacre was committed by pro-government gunmen in military fatigues. However, the witnesses were unable to say whether gunmen belonged to armed forces or Shabiha. 
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http://en.wikipedia.org/wiki/Shabiha&nbsp ;
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Shabiha (also spelled Shabeeha or Shabbiha) [......] is an Arabic word used mainly in Syria.[citation needed] It roughly translates to « thugs ».[1] The word has gained international notoriety since the beginning of the 2011 Syrian uprising, due to its use to describe armed men in civilian clothing who assault protesters against the regime of Bashar Al-Assad. Opposition and human rights groups have argued that the shabiha are a tool of the regime for crackdown on dissent.[1] Syria’s National Organization for Human Rights has stated that some of the Shabiha are mercenaries
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  En bref, les chabiha sont un peu tout le monde et personne. Il sont en civil, en tenue militaire, ils peuvent être des bandits. La propagande occidentalo-golfienne les présente comme des suppôts du régime, mais pour les locaux le terme semble plus passe-partout. Leur identité est imprécise et changeante, ils sont parfois identifés à la rébellion. Les occidentaux et l’opposition leur attribuent des actes qui sont en toute vraisemblable le fait des « insurgés » venus de l’étranger. 
  Ainsi dans cet article du Daily Telegraph de Ruth Sherlock, datant de décembre dernier : 

http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/8948209/Defectin g-Syrian-soldier-tells-of-his-marriage-torn-apart-by-brutal-conflict-in-Homs.html
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Des membres des deux communautés [alaouites et sunnites] sont enlevés et tués et leurs cadavres dééposés sur le seuil de maisons voisines. Les activistes attribuent ces violences au pouvoir en place. « Les chabihas [milices proches du pouvoir] cherchent à exciter la hiane entre les deux communautés », a expliqué l’un d’eux, Abou Rami, après l’une de ces attaques. « Ils tuent des sunnites et incriminent les alaouites. Puis ils exercent des représailles. »   
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  Notons que cette confusion rappèle la sale guerre d’Algérie. Il est certain que les deux camps ont les moyens de commettre des attentats sous faux drapeau afin d’en faire porter le châpeau à l’autre. La question est donc : qui a intérêt à commettre ces actes ? L’article du Daily Telegraph décrivait des actes manifestement destinés à provoquer une guerre civile sanglante en faisant monter la haine, actes rapportés par d’autres. Les alaouites étaient les derniers à avoir intérêt à faire ça. Comme le gouvernement syrien dans son ensemble. Il en est de même dans le cas du massacre de Houla. Le gouvernement de Bacher Al-Assad a intérêt à soutenir le plan Annan, leur responsabilité dans le massacre desservirit leur cause. En revanche, les insurgés soutenus par les Occidentaux, les Turcs et les monarques du Golfe recherchent eux à faire dérailler le processus. Les violations du cessez-le-feu peuvent leur être imputées. 
  Et on se demande bien comment des rebelles « pourchassés » par les forces armées auraient pu disposer du temps nécessaire pour prendre les photos des corps emballés et bien disposés sur le sol. 
 
  Une autre enquête qui confirme les manipulations sanglantes de l’opposition soutenue de l’étranger : 
http://www.voltairenet.org/Kossayr-c-est-ainsi-que-tout-a&nbsp ;
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Au début, les manifestations se déroulaient sans violence, jusqu’au moment où des intrus, barbus, armés et violents, sont apparus dans les rues. C’était en mai 2011.

Ces miliciens, très excités, commencèrent à dévaster la ville, à enlever des hommes pour réclamer des rançons, à piller, à incendier les maisons et les commerces appartenant à tous ceux qui refusaient de se ranger dans leur camps, notamment les chrétiens.

Les alaouites furent leurs premières victimes [1], puis les chrétiens [2], poursuit une dame qui partageait un appartement avec deux autres familles, tout comme les 150 autres familles chrétiennes réfugiées dans les banlieues de Damas.
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