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Commentaire de OB_Ouonne

sur Dr Dominique Dupagne : « Les systèmes fondés sur les rapports de domination ont atteint leurs limites »


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OB_Ouonne 5 juin 2012 14:32

Bonjour,

Je réponds à l’article, désolé, je n’ai pas le temps de lire toutes les querelles… C’est très égoïstement que je contribue.

Je « pense » tout seul depuis plusieurs années dans une désespérance toujours plus radicale face à l’avenir politique. Et je découvre que nombre de gens se sont penchés sur le problème de la domination. Depuis ma lecture du Singe Nu de Desmond Morris, il y a 20 ans au moins, j’ai acquis la conviction que toute société humaine est rivée à la nature de l’homme. Nature est à prendre dans plusieurs acceptions : 

1 nature « à l’instant t », ce que l’homme est aujourd’hui biologiquement, génétiquement, chimiquement etc.,

2 nature sociologique, ses comportements dans les sociétés, l’histoire,

3 nature préhistorique, soit ce qui a construit l’homme au sens des réponses aux problèmes et la sélection des natures-1 adaptées à former des organisations performantes.

J’en néglige sans doute de toute nature.

Celle qui sur-détermine mon point de vue est la troisième. La domination est la grande réponse qui a certainement permis à l’homme son parcours très singulier. Je pense que l’homme est de très loin le plus doué pour cet art, tant en matière de domination que de soumission, mais ce n’est qu’un avis.

Nous sommes depuis des millions d’années une variété de singes, de mammifères... et surtout, nous avons dans les tripes des millions d’années de la même pression sélective (plus ou moins) avec comme réponses le groupe et la domination (plus les canines). Notons à peine quelques milliers d’années d’histoire des sociétés humaines pour faire l’éloge de la pensée, de la philosophie, la politique ou de l’art de la guerre !

Aussi tous nos efforts intellectuels pour transcender nos conceptions archaïques sont-ils - presque - vains. Si l’humanité ne prend pas conscience que chacun d’entre nous est un petit dominateur-dominé (infantile, domestique, professionnel, politique ou intellectuel comme moi ici), elle ne pourra jamais ériger des organisations tempérant sa préférence viscérale pour la domination.

Ainsi dans les temps troublés, les hommes suivront-ils toujours un petit dictateur, démagogue à souhait, partisan de solutions violentes, limitant précisément sa tribu, qui n’aura pas besoin de plus d’un demi-cerveau pour réussir !

Ceci est à prendre comme ma conclusion concernant la nature préhistorique de l’homme et non comme une opinion désabusée ordinaire de comptoir. Je la justifie par le comportement de domination qui est le plus hérité. La domination est présente dans tout notre genre voire notre famille. L’histoire en décline différentes modalités politiques et sociales. Et l’analyse des comportements explique ces phénomènes. Et aujourd’hui l’étude du cerveau confirme la profondeur de l’empreinte de la domination.

Donc, pour revenir à l’essentiel, je vous poserais cette question : l’homme peut-il construire une société qui limite l’impact de la domination alors que tout son être en est pétri et qu’il est bâti pour la vénérer ?

Mais vous avez déjà donné la réponse, ou en partie, il existe des dominateurs sociaux…

Au secours, OB_Ouonne qu’hait nos vies, vous êtes mon seul espoir... mal placé !


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