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Commentaire de ffi

sur Exorcismes spirituels pour en finir avec Kant et Newton


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ffi ffi 5 juin 2012 15:22

Peut-être en effet mon diagnostique est-il mauvais.

Mais quand je parle d’extraversion, je ne parle par des caricatures d’excitation présentées par le système médiatique. Je parle de la capacité de se mettre à l’écoute du monde extérieur. C’est que je prends le mot extraversion dans son sens étymologique « action de se tourner vers l’extérieur ». Certaines personnes qui seront désignée aujourd’hui d’extraverties, ne le sont pas vraiment, car elles n’écoutent pas les autres, mais s’écoutent elles-mêmes et cherchent à se voir par narcissisme dans le regard de l’autre. L’extraverti, dans le sens où je l’utilisais, est quelqu’un de calme et à l’écoute d’autrui. L’extraverti présenté comme tel aujourd’hui, est un introverti fort bruyant (d’où sa maladresse et son coté gauche).

Juste au sujet du rite :
Il devient une habitude (un habitus).
Leibniz, dans la monadologie, le fait découler de l’empirisme, vu comme « imitation de la raison, issu du principe de mémoire ».
Toute homme a une composante cyclique : cela fait son inertie.

Us, coutume, rite, hobby, dada, addiction, assuétude, habitude, lubie, mots en *philie (aquariophilie, bibliophilie, cinéphilie, clinophilie, ...) ou en phil* (philatélie), les mots en *manie (manière, manie, clinomanie, cleptomanie, toxicomanie, égomanie, mélomanie, métromanie, mégalomanie), meurtre en série, récidive, tendance, penchant : tout ceci désigne des formes de rites.

« Le péché est un esclavage »
« L’arbre tombe toujours du coté où il penche »

En ce sens, tout homme a des rituels. Un homme sans rituel, cela n’existe pas.
Vous avez donc nécessairement des rituels.

Certes tout rite est hérité, d’une certaine manière, c’est un habitus. Mais ce qui pousse à la répétition de cette habitude, c’est le plaisir qu’on y a pris qui s’est inscrit en mémoire, et que, par empirisme, l’on cherche à ressentir à nouveau, pour se remettre dans un état de joie.

Par conséquent, tout rite, venant en premier de l’extérieur, finit par devenir une nécessité intérieure.

D’où cette extrême difficulté à se détacher de nos petites habitudes.

Ce fonctionnement rituel implique de se verser à prendre de bonnes habitudes. C’est-à-dire que si nous sommes dans des rites constructifs, alors, par-dessus la composante cyclique et répétitive de nos comportements, nous construirons, mais si nos rites nous sont destructifs, alors, nous nous détruirons.

Je crois que le schizophrène hésite sur sa manière d’être, car en effet, il ne sait comment être face aux exemples que la société lui montre. Il veut forcer sa personnalité à être autre qu’elle n’est. Et, croyant y tirer quelque avantage (« ça va mieux, maintenant »), cette tendance s’installe comme une habitude rituelle. Mais tentant de se forcer lui-même, il finit par se dupliquer.

La simplicité, remède à la duplicité.
Heureux les simples d’esprits...


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