Non, ce n’est plus une réduction de 30%, ce qui était, il faut le reconnaître, énorme. L’allocation pour frais d’emploi des journalistes - c’est comme ça que ça s’appelle maintenant - permet de déduire à hauteur de 7650 € le montant total de ses revenus déclarés, en ce qui concerne l’impôt sur le revenu.
Sur des revenus « normaux » de 20 à 40 000 € par an disons, ça permet de faire une belle économie (au lieu de déclarer 36 750 € par exemple, on n’en déclare que 30 000). Mais pour tous ceux qui font leur « petit million par an », autant dire que c’est anecdotique. En même temps ils ne doivent pas être si nombreux...
Pour en savoir plus, extrait du site du SNJ :
"En 1996 et 1997,
le gouvernement Juppé entendant supprimer, une nouvelle fois,
les niches fiscales fait voter par le Parlement la suppression de
tous les abattements, dont celui des journalistes.
Une longue bataille s’engage alors dans l’unité
syndicale. Le SNJ-CGT fait de multiples propositions, dont celle d’instaurer
une allocation pour frais d’emploi, visant à remplacer
l’abattement de 30 % et, surtout, à être plus juste.
En effet, l’abattement de 30 % sur le salaire des stars de la
télévision est sans commune mesure avec celui des pigistes
gagnant le SMIC.
Les négociations
ont été longues et difficiles. La cohabitation Chirac
– Jospin a permis de débloquer la situation et de trouver
une solution « à droit constant », la fameuse «
allocation pour frais d’emploi » de 50 000 F, transformés
en 7650 € lors du passage à l’euro."