Bien évidemment qu’il y a assez de travail pour tout le monde. Si on décide de produire de la qualité et plus de la merde.
Par exemple, si on veut manger autre chose que de la nourriture empoisonnée, il faudra diminuer de beaucoup la productivité du secteur primaire (sans pour autant toucher au rendement, voire en l’améliorant). Ce n’est pas la valeur travail qui est périmée, c’est la valeur profit, qui n’a jamais été morale (il faut bien le faire sur le dos de quelqu’un d’autre), profit qui conduit à un vol organisé qui devient de plus en plus intenable pour l’environnement et pour les volés. A quoi sert l’obsolescence programmée (les produits jetables) ? A nous rendre heureux ? Non à faire des profits plus gros en obligeant à une surconsommation (parfois consentie par la mode, hélas).
Si certaines personnes ne veulent pas travailler, OK, qu’on les laisse vivre en leur donnant un minimum vital (étant entendu que si tout le monde décide de ne rien faire, on ne va pas aller très loin). Pour les autres, il y aura toujours à faire mais il est clair qu’expliquer que le travail disparait inexorablement, c’est vouloir créer une nouvelle caste (les productifs) en face de moins que rien (les chômeurs assistés, les nouveaux gueux) : assistés à qui on ne donnera aucun choix.
Il y a beaucoup d’handicapés mentaux qui font du jardinage et qui ont un boulot peu oppressant tout en étant plus utiles que de nombreux diplômés qui s’y croient en ville, preuve que le travail, on peut en donner à tout le monde.