Très bon début d’article M. Holbecq mais la fin me laisse aussi perplexe que Daniel ci-dessus.
Je m’explique... les solutions que vous proposez semble de mon point de vue ignorer un certains nombre de problématiques concrètes : les traités ratifiés par la France, le fonctionnement de l’euro, les positions respectives des Allemands, des Néerlandais, des Finlandais, des Slovaques, les contraintes bilantielles de la BCE et de la Bundesbank, les phénomènes de migration des comptes à l’intérieur de la zone euro et probablement d’autres choses encore.
La simple idée de transformer la politique de la BCE implique de réformer l’ensemble des traités européens et donc d’obtenir l’unanimité de ses états membres. Ensuite il faut changer les directeurs de la BCE dont Mr Draghi, l’ancien de la Goldman Sachs. Rappelons que ceux-ci ne peuvent être limogés, que leurs mandats n’arrivent pas à échéance au même moment précisément pour éviter tout changement de politique et que, qui plus est, ils sont nommés par de nombreux corps différents, dont, la totalité des banques centrales européennes. Encore plus délicat, il faut au préalable changer la direction de la majorité des banques centrales européennes, elle-même devenues indépendantes des états dans le cadre du droit européen, donc préalablement, revoir toutes les constitutions des états européens.
Je pense qu’il faut arrêter de ménager les susceptibilités et poser le vrai débat qui s’impose : avant nous oui ou non intérêt à sortir de l’euro et de l’UE ? Sachant que le premier nous entraine vers la ruine et le second vers un conflit OTAN vs Iran/Chine/Russie (l’OTAN étant le revers de la médaille UE) la question est loin d’être anodine. Si nous nous prétendons démocrates alors exigeons un débat avec de vrais contradicteurs comme Chouard ou Asselineau ou peut-être même vous et laissons les français trancher.